Le 23 septembre 2024, des modifications juridiques relatives aux organisations religieuses sont entrées en vigueur en Ukraine. La loi adoptée par la Verkhovna Rada [Parlement ukrainien] et signée par Volodymyr Zelensky permet d'interdire les activités de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC)[canonique] dans le pays.
« La dissolution d'une organisation religieuse est une restriction sérieuse qui affecte la capacité des individus à pratiquer leur religion ou leur croyance avec d'autres et menace la viabilité de la communauté dans son ensemble, ce qui nécessite une justification très sérieuse. L'Ukraine n'a pas démontré la nécessité et la proportionnalité de cette mesure, par exemple en montrant pourquoi des mesures moins restrictives, telles que des mesures restreintes spécifiquement aux personnes responsables d'actes répréhensibles, ne seraient pas satisfaisantes et suffisantes. »
« En outre, les amendements stipulent qu'une organisation religieuse doit être dissoute si ses « personnes autorisées » sont condamnées pour divers crimes, y compris ceux contre la sécurité nationale, ou si l'organisation est impliquée dans des « faits répétés » de la diffusion de la « propagande de l'idéologie du monde russe », des termes vagues qui ne donnent pas un avis équitable de ce que la loi exige. Ces dispositions peuvent avoir pour conséquence que des communautés religieuses entières sont tenues responsables de la conduite d'individus spécifiques. En outre, la formulation trop large et ambiguë peut mettre en péril le droit à la liberté d'expression », indique le rapport.
Le HCDH continue de surveiller la réaction des autorités de Kiev à "l'incident" dans la cathédrale de l'UOC à Tcherkassy le 17 octobre 2024, rapporte Patriarchia.ru en référence à RIA Novosti.
Le 17 octobre, les raiders de l'OCU(1) ont saisi la cathédrale de St. Michael l'Archange à Tcherkassy lors d'un deuxième assaut. Il y a eu des victimes parmi les paroissiens et le clergé, beaucoup avec des brûlures de cornée causées par les gaz lacrymogènes. Le recteur de la cathédrale, le métropolite Feodosy de Kerkassy et Kanev, a été frappé à la tête et hospitalisé. Un moine âgé, Nektary, qui s'est fait percer la tête, a également été hospitalisé. La police a ouvert une affaire pénale en vertu de l'article sur le hooliganisme.
Les autorités ukrainiennes ont organisé la plus grande vague de persécution de l'histoire moderne contre l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC), la plus grande communauté de croyants du pays. Se référant à son lien avec la Russie(2), les autorités locales de diverses régions d'Ukraine ont décidé d'interdire les activités de l'Eglise canonique. Le Service de sécurité de l'Ukraine a commencé à ouvrir des affaires pénales contre les ecclésiastiques de l'Église canonique, pour mener des "actions de contre-espionnage" - des perquisitions d'évêques, de prêtres, d'églises et de monastères, à la recherche de preuves d'"activités anti-ukrainiennes"(3). Les tribunaux ukrainiens ont condamné certains membres du clergé, et beaucoup sont en état d'arrestation. Des centaines d'églises de l'UOC avaient été saisies de force par des schismatiques ukrainiens de l'OCU avec le soutien des autorités.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
NOTES:
* Secte schismatique créée par le patriarche Bartholomée en mépris de tous les usages et les canons orthodoxes, avec des individus défroqués dont il avait approuvé lui-même la sanction auparavant.
** Dès le premier jour de l'invasion russe, l'Eglise canonique a coupé ses liens avec le Patriarcat de Moscou.
*** Les fidèles orthodoxes de l'Eglise canonique du Métropolite Onuphre, se battent contre les envahisseurs russes, mais on les persécute, on détruit leurs églises sans aucune raison autre que la haine fomentée par Constantinople vis-vis de cette Eglise qui ne veut pas être sous la dépendance du satrape phanariote aux ordres des américains.
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