"Si un hiérarque prétend aujourd'hui être le premier SANS égaux*, c'est une expression orthodoxe du PAPISME pur et simple, et devrait être condamnée de tout cœur par tous les fidèles chrétiens orthodoxes qui veulent préserver l'UNITÉ de l'Église catholique et apostolique. Le contraire est d'encourager le schisme et pire..."
Note de la rédaction : Le patriarche Bartholomée - l'actuel patriarche de Constantinople - prétend avec arrogance être "premier sans égal", gouvernant probablement sur toute l'Église orthodoxe dans le monde entier. Père Emmanuel Hatzidakis a abordé cette hérésie dans son article - PAPE DE L'EST : Le patriarche Bartholomew Monarque, Analogue à Dieu le Père ?
Dans l'article suivant, le Père James Bernstein - archiprêtre bien connu au sein de l'Église orthodoxe d'Antioche - explique pourquoi l'Église orthodoxe n'a jamais accepté et n'acceptera jamais de telles revendications.
"D'abord sans égal ?" L'Église orthodoxe n'a JAMAIS eu de patriarche qui a été le premier SANS égaux.
Avant le grand schisme, le pape de Rome (Rome ancienne) était considéré comme le premier PARMI les égaux. Il avait la primauté, pas la suprématie, il était faillible, pas infaillible, et il n'avait que la juridiction locale, pas la juridiction universelle.
Aucun pape de Rome n'a appelé, officié ou même assisté à un concile œcuménique avant le grand schisme de 1054 après J.-C. Les décisions de ces conciles œcuméniques, bien que contraignantes pour tous, n'ont pas été soumises au Pape comme s'il était l'arbitre FINAL de la vérité.
Après le grand schisme de 1054, le pape a de plus en plus affirmé être le premier SANS égaux. Par exemple, dans le catholicisme romain actuel :
"Le pape seul a le droit de convoquer, de suspendre et de dissoudre un concile œcuménique ; il le préside également ou choisit quelqu'un d'autre pour le faire et détermine l'ordre du jour (can. 338). La vacance du Saint-Siège suspend automatiquement un concile œcuménique. Les lois ou les enseignements émis par un concile œcuménique exigent la confirmation du pape, qui a le seul droit de les promulguer (can. 341). Le rôle du pape dans un concile œcuménique est une caractéristique distincte de l'Église catholique."
Avant le Grand Schisme [de 1054], l'Église orthodoxe n'a jamais prétendu avoir un patriarche qui est d'abord SANS égaux.
Il y a eu un certain nombre de fois où les patriarches sont devenus hérétiques. Un excellent exemple est le patriarche de Constantinople Nestorius, d'où le nom de l'hérésie du nestorianisme.
Aucun des sept conciles œcuméniques orthodoxes n'a été convoqué ni par le pape ni par le patriarche œcuménique. (Ils étaient généralement convoqués par l'empereur.)
Le 4e Concile de Constantinople (879-880) qui a condamné le Filioque, et le 5e Concile de Constantinople (1341-1351) qui a confirmé la distinction essence/énergie et a soutenu l'hésychasme et saint Grégoire Palamas, de même, étaient des conciles universels, contraignants pour l'Église mondiale. Et aucun pape n'était nécessaire pour convoquer ces conciles.
Si un hiérarque prétend aujourd'hui être le premier SANS égaux, c'est une expression orthodoxe du PAPISME pure et simple, et elle devrait être condamnée de tout cœur par tous les fidèles chrétiens orthodoxes qui veulent préserver l'UNITÉ de l'Église catholique et apostolique [id est orthodoxe] unique. Le contraire, c'est encourager le schisme et pire.
Kyrie eleison! !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
NOTE:
Avant ses divagations canoniques, la devise du patriarche de Constantinople était Primus inter Pares/ Premier parmi des pairs. Son ambition mégalomaniaque et hétérodoxe lui a fait changer la formule en Primus sine Paribus.
Il suffit de relire l'Eglise des Sept Conciles de Mgr Kallistos Ware définissant ce qu'est le Patriarcat de Constantinople pour réaliser à quel point l'actuel hôte du Phanar erre loin des canons de l'Orthodoxie et de la tradition multiséculaire de l'Eglise.
Mgr Kallistos Wre est d'ailleurs le seul évêque du Patriarcat dit "Œcuménique " a avoir condamné cette action délétère du patriarche!
CLG
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