"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 23 avril 2024

L' Aide donnée à une âme condamnée

 



Dans la matinée du 30 novembre 1974, à la commémoration du saint Apôtre André, alors que le vénérable Père [Païssios] était dans sa cellule sur le Mont Athos, récitant la prière de Jésus à genoux sur son lit, un jeune homme apparut soudain devant lui et dit :

« Nous devons y aller, car tu es un témoin ».

« Un témoin ? demanda-t-il avec étonnement.

« Oui, un témoin au tribunal ».

Immédiatement, sans comprendre comment, il se retrouva dans le cimetière de Konitsa, devant une tombe. Le jeune homme, d'un mouvement doux, ouvrit la tombe, et le vénérable Père vit une vieille femme qu'il connaissait à l'intérieur. Bien qu'elle ait été à moitié décomposée et qu'elle émettait une puanteur insupportable, il ne détourna pas son visage d'elle. Il entra dans la tombe et l'embrassa avec une grande tristesse. Elle s'écria : « Père, aide-moi ! Père, aide-moi ! » Puis elle dit :

« Dis-moi, y a-t-il déjà eu un moment où tu m'as demandé quelque chose et que je ne te l'ai pas donné ? »

« Tu m'as toujours donné encore plus que ce que j'ai demandé », répondit le vénérable Père.

Alorss ce jeune homme, qui était son ange gardien et savait tout sur cette âme, lui dit : « Dors en paix. » Et, recouvrant la tombe, il dit au staretz Païssios : « Allons-y. » Et immédiatement le vénérable Père se retrouva au même endroit, agenouillé sur son lit. À ce moment-là, il  comprit que l'âme avait besoin de beaucoup de prière parce que, quand elle était riche, elle ne faisait pas l'aumône à ses pauvres voisins villageois, mais elle n'épargnait aucune dépense pour lui parce qu'elle l'aimait beaucoup.

Le vénérable Père pria avec ferveur pour cette âme. Après deux mois, le 30 janvier 1975, il reçut une notification que Dieu avait entendu sa prière. Tout comme avant, il récitait la prière de Jésus quand soudain il  vit devant lui un gouffre comme un entonnoir, rempli de nombreuses personnes, y compris des évêques, tourmentées et criant de désespoir. Au-dessus de cet abîme terrifiant, il vit la femme âgée assise sur un nuage blanc. À côté d'elle se tenait le jeune homme, son ange gardien, qui lui essuyait et lui nettoyait le visage, qui ressemblait à celui d'une petite fille. Le vénérable Père l'a embrassa une fois de plus, mais cette fois avec joie. Puis il se retira un peu, afin que les condamnés ne le voient pas et que leur tourment ne s'augmente pas, et il chanta "Saint Dieu" [le Trisaghion]à Dieu.

Certes, de tels cas furent nombreux dans la vie du vénérable Père, comme deux ans plus tôt, il l'avait écrit dans l'une de ses lettres : "Dieu aide les défuntss et en même temps, Il révèle aux moines une joie indescriptible, qu'il leur offre à la suite de leur prière faite avec tristesse pour les défunts. Comme s'Il leur disait : « Ne vous inquiétez pas, mes enfants, j'ai aussi aidé les défunts. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

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