"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 20 janvier 2024

Une histoire de miracle de St. Sophrony l'Athonite + video






St. Sophrony :

Un jour, j'ai rendu visite à un staretz qui était en charge du vieux Russikon [skite sur le Mont Athos] pendant de nombreuses années, et j'ai passé beaucoup de temps dans sa cellule. Il m'a parlé de sa vie et de l'une de ses visions. C'était un enfant malade et il ne pouvait pas supporter les travaux de la vie paysanne. Et en effet, le travail des paysans est difficile. Et puis un jour, il dit à ses parents :

– Envoyez-moi au monastère !

Ils répondirent :

- Eh bien, mon chéri, tu ne peux pas y vivre ; dans le monastère, tu dois travailler.

« Mais peu importe, envoyez-moi là-bas. »

Et alors sa mère prend ce garçon, l'amène devant l'icône de la Mère de Dieu et lui dit : « À partir de maintenant, tu seras sa Mère : je n'en peux plus ; je te donne ce garçon, mon fils, pour prendre soin de lui. » 

Et après cette prière de la mère, quand elle a donné son fils à la Mère de Dieu, il s'est endormi. Et dans un rêve, il voit une grande salle et le trône du roi au bout de cette salle ; et le Seigneur Roi est assis, et beaucoup de personnes importantes proches du roi se tenaient autour. Et la Femme qui était la Mère de Dieu l'y amène et le laisse à genoux devant le roi. Et le roi dit à l'un de ceux qui se tiennent à proximité : « Allez voir ce qu'il a là dans son mouchoir. » Cet homme a pris l'enveloppe de mouchoir des mains du garçon, l'a déliée et a dit : « Voici deux cœurs brisés. » Alors le roi se leva de son trône, s'approcha du garçon et dit : « Alors, tu es mon fils. »

Pouvez-vous imaginer le pouvoir des prières de la mère, du garçon et de la Mère de Dieu elle-même ?! Dieu s'est levé du trône et a dit : « Tu es mon fils. » Ceux qui n'ont pas vécu de telles choses ne peuvent pas les comprendre. 

St. Jean Climaque écrit que si quelqu'un n'a pas eu l'occasion de faire l'expérience de quelque chose venant par le Saint-Esprit, alors il ne peut pas le comprendre. Pour les autres, qui n'ont pas atteint ce degré, mais qui mènent une vie ascétique, il arrive que, n'atteignant pas ces hauteurs, ils n'acceptent pas les paroles de leurs frères et disent : "Laissez-le : il est dans l'illusion". Et ce qui est un don du Saint-Esprit est mal interprété par ces hommes pieux et est transformé en un état douloureux de mauvaise qualité.

Ainsi, il y a des gens qui ont atteint l'état où le Seigneur dit : « Oui, tu es mon fils », et quand une personne dit :

– Je suis à Toi, sauve-moi !

Dieu répond : « Oui, tu es à moi ».

Et puis ces mots « Je suis à Toi », prononcés par la personne qui prie, deviennent déjà un événement d'existence éternelle.

On pourrait dire que de nombreux incidents touchent le cœur. Mais cela suffit : les gens obtiennent l'adoption en tant que fils par celui qui est Fils selon la Divinité, dans la Divinité sans commencement. Saint Jean Climaque dit que trois mots ont la même signification : la sérénité, l'amour et l'adoption en tant que fils.

Ainsi, lorsque vous évoluez autour de personnes qui vivent en Dieu, cela devient une force attractive, de sorte que nous aspirons également à un tel état. 

Mais le chemin vers cela est vraiment difficile et complexe. Nous avons besoin d'aides, d'higoumènes, de pères spirituels pour nous aider à cheminer. Pourquoi le Seigneur a-t-il soudainement dit à un certain moment : « Oui, tu es mon fils » ? 

Comment ce moine peut-il vivre sur terre ? - Oui, très simple et très naturel ! Et quand cela est fait dans le vrai sens du terme, alors il n'y a pas de théâtre ou quoi que ce soit d'artificiel, mais tout est simple et vraiment au-delà du péché.



Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


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