"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 14 décembre 2023

Réprimande de superficialité

St. Nicolas [Planas]

 

Le Père Nicolas [Planas] savait réprimander, éclairer et guider les âmes sans avoir besoin de sermons. Il le faisait plutôt par sa propre vie et sa présence.

Un jour, la femme d'un marchand bien connu à Athènes est tombée malade. La femme avait une riche cousine nommée Elena Vlahu, qui était venue d'Égypte pour lui rendre visite. Au cours de leur conversation, Elena suggéra à la femme malade : « Envoyons chercher le Père Nicolas pour qu'il vienne ici et dise une prière pour ta santé ! »

La fille de la femme malade appréciait l'apparence extérieure avec bon goût. Cependant, le père Nicholas, en raison du fait qu'il servait des liturgies tous les jours au milieu de la fumée des cierges, dans les églises en dehors de la ville, où il y avait beaucoup de poussière, et qu'il était taché par l'huile des bougies, naturellement, il ne pouvait pas toujours garder ses vêtements propres. Bien sûr, il était propre, mais pas comme cette jeune femme le voulait.

Alors la fille dit à sa tante : « Ma chère tante, amenons un prêtre plus prestigieux, quelqu'un des plus grandes églises, pas celui-ci couvert de poussière... »

La nuit suivante, dans un rêve, la jeune fille vit le père Nicolas vêtu de vêtements dorés. Il lui dit : « Est-ce que tu m'aimes maintenant, ma fille ? » La jeune fille effrayée s'est réveillée et, convoquant précipitamment sa tante, l'a suppliée de s'assurer d'amener le père Nicholas dès que possible. La tante fit appel à une de ses parentes nommé Catina et lui  dit : « Va vite dire au Père Nicolas en mon nom de venir nous voir après qu'il aura terminé la liturgie. »

Remplie d'émotion et d'étonnement, la jeune fille partagea toute l'expérience avec nous, les chanteurs. Par la suite, elle prit le père Nicolas et le conduisit vers la femme malade. Alors qu'ils montaient les escaliers, la fille de la femme malade descendit pour le saluer avec une profonde révérence.

Et à ce moment-là, quand elle set pencha pour lui embrasser la main, il  dit : « M'as-tu aimé, ma fille, comme tu m'as vu ? »

Une grande émotion et un grand étonnement la submergea. Elle ne s'était jamais attendue à une telle réprimande pour sa superficialité.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Source:
Extrait de Saint Nicholas Planas, le protecteur des couples mariés - Evangelismos Publishing.

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