Ste Matrona de Constantinople,
commémorée le 9/22 novembre
Le Christ est parmi nous, chers lecteurs !
Les vies des saints n'ont pas d'âge. Elles sont toujours d'actualité, quelle que soit l'époque à laquelle leurs héros ont vécu. La vénérable Matrona de Constantinople a vécu au Ve siècle. Son mariage n'a pas été heureux, elle a dû supporter les attaques de son mari, elle a souffert de lui mais n'a pas divorcé. Avec quelle légèreté aujourd'hui certains prêtres décident du sort des familles. Vous avez un mauvais mari, il ne vous laisse pas aller à l'église, il blasphème Dieu ? Quittez-le et sauvez-vous. Mais il arrive qu'après avoir abandonné une croix, la femme qui a écouté le prêtre misérable se condamne à une croix pire encore.
Au lieu de se plaindre de son mari, sainte Matrona pleura sur ses péchés et pria pour son époux, afin qu'il croie au Christ. Elle ne quitta son mari qu'à la suite d'une vision divine extraordinaire, qui lui ordonna de suivre la voie monastique. Elle ne quitta pas son foyer pour alléger sa vie, mais pour rendre son exploit spirituel [podvig] encore plus sévère. Malheureusement, il arrive parfois que des personnes rejoignent un monastère parce que leur vie n'a pas été fructueuse.
Leur mari est mauvais, leurs enfants ne les aiment pas, elles ne trouvent pas de travail, etc. Mais les passions ne laissent pas non plus ces personnes seules, car on ne peut pas se fuir soi-même.
Que recherchait sainte Matrona dans le monachisme ? La gloire ? L'honneur ? La révérence ? Non, elle s'habilla même en homme pour que personne ne la reconnaisse, et passa tout son temps dans le silence, le jeûne et la prière. Et ce qui est étonnant, c'est que c'est précisément la personne qui fuit les discours et la gloire des hommes que Dieu glorifie le plus, non seulement dans l'éternité, mais aussi, ce qui n'est pas rare, dans la vie terrestre. Tel fut le chemin de sainte Matrona de Constantinople. Elle avait beau se cacher, Dieu la glorifiait d'autant plus. La vénérable était partie, pourrait-on dire, au bout du monde pour se cacher de la gloire humaine, mais là, un monastère se forma autour d'elle. Finalement, le Seigneur la ramena à Constantinople, où elle termina ses jours comme higoumènee d'un des monastères les plus honorés, et de son vivant, il lui fut accordé de voir le doux paradis, où son âme pure partit. Cette sainte femme vécut une vie merveilleuse, bien remplie et saine.
Et maintenant, regardez autour de vous. Jusqu'à quelle bassesse et quelle méchanceté certains personnages publics ne sont-ils pas prêts à aller pour faire monter leur audience et devenir célèbres. Mais comment cela se termine-t-il ? En règle générale, dans l'insouciance et la honte éternelle. Et d'une manière générale, quelle est la valeur de la gloire humaine ? Qui se souvient aujourd'hui, par exemple, des noms des stars de cinéma que même les enfants connaissaient dans les années soixante ? Aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent les noms des personnes qui ont joué un rôle clé dans l'histoire de notre nation. Je ne parle même pas de la gloire d'aujourd'hui, mais du lendemain qui s'enfonce dans la mer. Il en est ainsi pour les hommes, mais pas pour Dieu.
La gloire qu'Il donne aux gens ne meurt jamais et ne s'étiole jamais. Le fait qu'après des centaines d'années, nous connaissions encore le nom d'une sainte femme qui vécut au cinquième siècle à Constantinople en est la preuve.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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