"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 3 décembre 2023

26e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE -

Saint Proclus, 

archevêque de Constantinople

Au cours des trois dernières semaines, nous avons commémoré saint Paul le Confesseur et saint Jean Chrysostome. Aujourd'hui, nous commémorons un autre archevêque de Constantinople, saint Proclus, né vers l'an 390 et qui servit l'Église en tant qu'archevêque de Constantinople de 434 jusqu'à sa dormition en 446.  

Avec les diverses querelles théologiques, l'époque était tumultueuse. Ayant reçu une éducation classique conventionnelle, Proclos devint le secrétaire personnel de l'archevêque Atticos, dont le mandat dura de 406 à 425. Atticos fut impressionné par les talents d'orateur et d'écrivain de son protégé. Il l'ordonna donc diacre, puis prêtre. Proclus devint un élément essentiel de l'administration ecclésiastique et fut candidat à la succession d'Atticos en 425, mais la nomination revint au vieil archevêque Sisinnios, qui était très aimé et respecté. Le nouvel archevêque éleva Proclus au rang d'évêque. À cette époque, Proclus était devenu un prédicateur populaire. Sisinnios mourut en 427. À ce moment-là, il y avait plusieurs candidats pour succéder à Sisinnios, dont Proclus et Philippe de Side. Pour sortir de l'impasse, l'empereur intervint en faveur de Nestorius, un célèbre orateur d'Antioche, qui fut installé comme archevêque.  

Nestorius et ses associés défendaient et enseignaient des idées erronées sur la sainte Génitrice de Dieu, ce qui fut mis en évidence par un hiérodiacre nommé Basile qui accusa publiquement l'archevêque d'hérésie. Le très orthodoxe Proclus se retira de la communion avec Nestorius et prêcha ouvertement contre ses idées hérétiques. Nestorius fut ensuite déposé par le concile d'Éphèse et remplacé par Maximianos en 431. L'archevêque Maximianos était âgé et mourut trois ans plus tard. À cette époque, le gouvernement impérial était devenu très hostile à Nestorius et approuva la nomination de Proclus en tant que nouvel archevêque de Constantinople. Il fut un administrateur sage et prudent, guidant l'Église vers une ère plus calme et plus fermement orthodoxe. Proclus supervisa le retour des reliques de saint Jean Chrysostome à Constantinople en 438, où elles furent placées dans l'église des Douze Apôtres. Ses écrits, dont certains survécurent, contribuèrent grandement  au développement de la théologie mariale. Proclus reposa en Christ en 446.

Saint Grégoire le Décapolite 

Saint Grégoire est également commémoré aujourd'hui. Il est né au VIIIe siècle dans une famille chrétienne pieuse et il souhaitait mener une vie ascétique. Cependant, ses parents souhaitaient qu'il se marie et il s'enfuit donc de chez lui pour devenir pèlerin et vagabond. Ses voyages le conduisirent autour de la Méditerranée en passant par Corinthe, Rome et Constantinople. En 815, il rencontra un jeune moine nommé Joseph au monastère de Latmos, à Thessalonique, et ils se rendirent ensemble à Constantinople. À cette époque, le méchant empereur Léon V, l'Arménien, avait lancé une nouvelle campagne d'iconoclasme. Grégoire ne cessa jamais de prêcher l'Orthodoxie et d'aider à renforcer la foi des âmes pieuses qui résistaient à l'hérésie iconoclaste. En 816, Grégoire tomba malade d'une maladie qui affaiblit ses forces et qui entraîna son décès. Il fut enterré dans un cimetière monastique de Constantinople, mais des miracles se produisirent bientôt sur sa tombe. Les moines déplacèrent donc sa dépouille mortelle dans un sanctuaire plus approprié pour permettre aux fidèles d'y accéder plus facilement. Après la chute de Constantinople en 1453, les reliques sacrées furent déplacées et se trouvent aujourd'hui au monastère roumain de Bistritsa. 

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La lecture de l'Évangile de ce dimanche (Luc 12, 16-21) nous met en garde contre la tentation de placer notre foi dans les biens de ce monde. Dans cette parabole, nous trouvons un homme qui, par la grâce de Dieu, eut la chance de réussir dans ses affaires. Il s'estimait béni par sa richesse et se demandait : "Que vais-je faire ? En fait, c'est la même question que se pose un mendiant parce qu'il est un pauvre. Le riche, sans s'en rendre compte, est un pauvre en vertus.

Nous observons l'égoïsme et la cupidité de l'homme riche. Il n'envisagea même pas de partager sa fortune, mais chercha à tout garder pour lui. Ce faisant, il considérait la récolte comme ses fruits, ses biens, mais ne pensait pas que ces choses étaient un don de Dieu. Le ventre des pauvres serait un meilleur entrepôt que de plus grandes granges, mais il ne pensait qu'à son propre plaisir. 

Dans sa folie, il s'adressait même à son âme, comme si elle devait bénéficier de sa nourriture et de sa boisson. Il fut bientôt détrompé de cette idée irréfléchie. Observez l'expression "ils exigeront". Le Seigneur n'a pas dit : Je te demanderai ton âme. Le symbolisme est que les âmes des justes sont déjà entre les mains de Dieu, mais il parla de cette nuit parce que nuit signifie ténèbres. Les âmes de ceux qui sont obsédés par l'amour de la richesse sont vraiment dans les ténèbres spirituelles, comme dans la nuit. Leur cœur et leur esprit étant obscurcis par l'amour de la richesse, ils en veulent toujours plus et ne cessent d'élaborer des plans pour atteindre une plus grande réussite matérielle. Dans la parabole, l'avertissement a été donné de ne pas mettre notre confiance dans les choses de ce monde, mais de ne regarder que vers Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND


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