"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 10 août 2023

Staretz Aimilianos de Simonopetra: La souffrance ordonnée par Dieu

Staretz Aimilianos de bienheureuse mémoire

Que nous le voulions ou non, nous allons connaître la souffrance. Dieu nous demandera de nombreux sacrifices et il faudra  s'attendre à de nombreuses privations dans notre vie. Comment pourrons-nous les supporter ? De la même manière que David, c'est-à-dire "à cause des paroles de tes lèvres" (Ps. 16:4). 

Il me suffit de savoir, Seigneur, que c'est ce que Tu as demandé, que c'est ce que Tu as voulu pour moi. Il n'y a qu'une seule façon d'expliquer nos difficultés : elles sont exactement ce que Dieu veut que nous vivions et endurions, et c'est pourquoi "à cause des paroles de Tes lèvres, j'ai suivi des chemins ardus" (Ps. 16, 4). David sent que non seulement la loi a été ordonnée par Dieu, mais aussi ses souffrances, qui sont elles aussi l'expression de la volonté divine.

Le psalmiste doit découvrir et accepter la juste relation avec sa souffrance. S'il y parvient, il aura transformé sa souffrance de telle sorte qu'à la fin, sa seule réalité sera Dieu. Mais s'il continue à résister à sa souffrance, refusant d'y trouver son salut, son angoisse se poursuivra sans relâche. La question est finalement la suivante : s'offrira-t-il ou non en sacrifice volontaire à la volonté de Dieu ?

Il s'ensuit que l'expérience de la souffrance consiste essentiellement en un conflit, car c'est le moment où l'âme passe, pour ainsi dire, par les "rochers qui s'entrechoquent" de la mythologie antique. 

Dans ce passage dangereux, l'âme doit faire un choix, dont l'issue soit la brisera en morceaux, soit lui permettra de naviguer vers sa destination en Dieu. Le choix se résume à ceci : l'âme acceptera-t-elle ou rejettera-t-elle la souffrance ? Va-t-elle s'approprier cette souffrance ou lutter contre elle, la considérant comme étrangère à elle-même ?

La santé spirituelle ne se trouve pas dans l'évitement de la souffrance, mais dans son acceptation joyeuse. Le dilemme du psalmiste réside précisément dans l'acceptation ou le rejet de ses souffrances, ce qui revient à dire que le choix qu'il doit faire est celui d'accepter ou de nier Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Eight Day Institute

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