"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 1 décembre 2021

Hiéromoine Feoktist [Igumnov]


A quoi ressemble notre confession habituelle ? Dans la plupart des cas, il s'agit d'une liste des mauvaises actions, des désirs honteux et, parfois, des pensées. Nous avons le sentiment que tout cela est incompatible avec la haute vocation de chrétien. Cela nous inquiète. Mais pour s'inquiéter de ses mauvaises actions, pour combattre ses passions, il ne faut pas être chrétien. Sans aucune corrélation avec l'enseignement de l'Évangile, tous ces mêmes soucis, les gens les ont en dehors de l'Église. Ils essaient seulement de s'en sortir par d'autres méthodes. L'autohypnose par exemple. Ou des visites chez des psychologues. Et en fait, la confession dans cette aspect n'est rien d'autre qu'un outil thérapeutique psychologique, et les médecins ont recours à quelque chose de similaire.

Mais on peut se passer des médecins, on peut simplement s'ouvrir à son ami intime, se voir de l'extérieur et, si c'est vraiment un ami, devenir un peu meilleur. Et vous pouvez commencer à tenir un journal intime, cela aide beaucoup. Le christianisme dans le cadre d'une telle confession n'a absolument rien à voir. Le plus souvent, il n'y a pas de place pour Dieu.

Lorsque le Christ parle de la vie du siècle à venir, du Royaume des cieux, Il ne mentionne pas ce qu'il nous est interdit de faire. Dans toutes Ses paroles consacrées à cette question, il ne met pas l'accent sur ce que nous faisons, mais sur ce que nous pourrions ou devrions faire, et que nous ne faisons pas. De plus, ce que nous "devrions" faire, n'est pas toujours évident. 

Ce n'était pas évident pour le riche. Il a fait tout ce qu'il fallait. Il n'a pas chassé Lazare [Cf la parabole de l'homme riche et de Lazare] et a même montré de la sympathie pour lui. Mais Il n'a pas trouvé la force d'entrer pleinement dans la souffrance de l'homme, dont l'espérance et le soutien, comme il ressort de la traduction de son nom, est Dieu seul. C'est pourquoi le riche fut condamné. 

Une fois de plus, le Seigneur nous pose une question grave : que faisons-nous pour notre prochain qui est dans une situation de vie difficile ? 

Notre avenir dépend de la réponse à cette question. Et, hélas, il n'y aura pas d'excuses.

Version française Claude Lopez-Ginisty d'après

PARISH LIFE 

St. John the Baptist Cathedral

December 2021

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