Père,
pourquoi le Diable est-il appelé le prince de ce monde? L'est-il vraiment?
"Il est impossible, que le Diable règne sur le monde."
Quand le Christ a parlé du Diable, le dirigeant, le prince de ce monde , Il ne voulait pas dire qu'il y régnait, il ne régnait que sur la futilité, le mensonge du monde. Malheur à nous si Dieu laisse le Diable régner sur le monde. Mais ceux qui ont leur cœur attaché aux choses vaines et mondaines vivent sous l'influence du dirigeant de notre temps. Cela signifie que le Diable règne sur la futilité, sur ce qui appartient au monde.
Que signifie
le monde? Cela ne veut-il pas dire parure, parure vaine? Par
conséquent, quiconque est dominé par la futilité est sous le règne du Diable. Le cœur asservi par le monde vain maintient l'âme faible et
l'esprit obscurci. Alors même si quelqu'un se considère comme un homme, il
est en réalité un avorton spirituel.
Mon esprit me dit que
le grand ennemi de notre âme, pire que le Diable, est l'esprit du monde, parce
qu'il nous attire doucement et à la fin il nous aigrit à jamais. Alors que si nous voyions le Diable en personne, nous serions
submergés par la peur et nous serions forcés de trouver notre échappatoire en
Dieu et de cette manière nous atteindrions le Ciel. À notre époque, le
monde est dominé par un esprit mondain et cela le détruira. Les gens ont
mis en eux le «monde» et ils en ont fait sortir Christ.
"Père, pourquoi
ne comprenons-nous pas combien de mal l'esprit du monde nous fait et comment nous y
sommes attirés?"
Parce que l'esprit du
monde s'approche lentement de nous tout comme le hérisson entre dans la
tanière du lièvre. Au début, le hérisson a demandé au lièvre de le laisser
garder sa tête à l'intérieur de sa tanière afin qu'il ne soit pas touché par la
pluie. Ensuite, il a mis ses pieds un par un et à la fin il y est entré
complètement et avec ses épines il a tiré le lièvre hors de sa propre maison.
De la même manière, l'esprit du monde nous trompe avec de petites concessions et il nous rend lentement dépendants de son influence. La perversité avance lentement.
S'il venait tout de suite, nous ne serions pas trompés. Si vous voulez par exemple ébouillanter une grenouille, vous devez verser de l'eau chaude dessus petit à petit. Si vous versez tout en même temps, elle saute et s'enfuit. Alors que si vous en versez d'abord un peu sur le dos, elle l'acceptera. Ensuite, si vous en versez un peu plus, elle restera et elle sera lentement échaudé sans en avoir conscience.
Pauvre grenouille, après avoir versé de l'eau chaude sur toi, tu devrais t'enfuir. Mais elle ne s'enfuit pas, elle gonfle et elle gonfle et est échaudée. Le Diable fait de même. Il nous brûle lentement et à la fin nous voyons que nous avons été brûlés sans en être conscients.
Pieux Père Païssios l'Athonite
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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