"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 2 juin 2018

Staretz Joseph (Litovkine) d'Optina (1837 - 9 mai 1911)

Staretz Joseph

Saint Joseph d'Optina est né le 2 novembre 1837 dans le village de Gorodichtcha dans la province de Kharkov. Son nom dans le monde était Jean Litovkine, et ses parents Euthyme et Maria étaient des gens simples mais pieux. Ils étaient généreux envers les pauvres et prêtaient souvent de l'argent à ceux qui en avaient besoin, même lorsqu'il semblait peu probable qu'ils soient remboursés. 

Euthyme aimait aussi recevoir les moines qui venaient à sa porte pour collecter des aumônes pour leurs monastères. Invariablement, il donnait à chacun cinq roubles pour les besoins du monastère. Bien que malade enfant, Joseph était heureux et affectueux et il menait une vie centrée sur Dieu. Alors qu'il était un jeune enfant, il s'est soudain transpercé en jouant, a levé la tête et les mains vers le ciel, puis s'est effondré. Plus tard, il a dit qu'il avait vu la Reine du Ciel dans les airs.

Ses deux parents décédèrent lorsqu'il eut onze ans. Orphelin, Jean fut déplacé d'une maison à l'autre, souffrant souvent de la faim, du froid et parfois de coups, jusqu'à ce qu'un marchand apprécie l'enfant et ses manières tranquilles. Bien que le marchand ait offert de l'emmener dans sa famille, le marchand se renditcompte que Jean s'était engagé envers le Seigneur et il le libéra pour qu'il aille en pèlerinage. Jean reçut le conseil d'une staritza du couvent où était sa sœur d'aller au monastère d'Optina.

Suivant ses conseils, Jean alla à Optina et y resta pour le reste de sa vie. Il servit comme préposé de cellule du staretz Ambroise pendant cinquante ans, endurant toutes les difficultés de servir un staretz dont la cellule était continuellement remplie et entourée de personnes en quête de conseils spirituels. 

Cependant, son amour profond pour son staretz l'emportait de loin sur toute peine qu'il avait à endurer. Longtemps préparé par le staretz Ambroise, le Père Joseph lui succéda comme confesseur des frères dans la skite. Quand le staretz  partit pour son dernier voyage au couvent de Chamordino, il ordonna au Père Joseph d'emménager dans sa cellule. Le Père Ambroise ne revint jamais de Chamordino, et les gens qui avaient toujours compté sur le staretz Ambroise en vinrent naturellement à compter sur le staretz Joseph.

Saint Joseph est devenu un grand staretz parce qu'il fut d'abord un grand disciple. Il était obéissant à son stzaretz, le Père Ambroise, en toutes choses, et il ne l'a jamais contredit. Parce qu'il a renoncé à sa propre volonté, s'est abstenu de juger les autres et s'est reproché ses propres péchés, le Père Joseph a acquis l'humilité et la Grâce de Dieu. Il a aussi obtenu du Seigneur le discernement pour reconnaître toutes sortes de maladies spirituelles, et comment les traiter. Après une longue maladie, il a reposé en Christ le 9 mai 1911.

Conseils de du staretz Joseph

"L'isolement est une voie dangereuse. Les passions grandissent dans l'isolement. Il vaut mieux être parmi les gens. Loin de l'endroit où les gens marchent, l'herbe pousse haut ; mais là où ils marchent, le chemin est nu. Parfois, les gens vont à la solitude par intolérance. Mais il est bon pour nous d'être bousculés. L'arbre contre lequel le vent souffle le plus a les racines les plus profondes et les plus fortes : mais l'arbre qui pousse sans être perturbé est plus susceptible d'être déraciné."

"Comment peut-on acquérir une totale sérénité ? Par une humilité totale."

"L'exemple de la grande longanimité de Dieu doit freiner notre impatience, qui ne nous donne pas de repos. Rien ne nous calme et ne nous réconcilie plus avec les actions des autres comme le silence, la prière et l'amour. Pour chacun, tel ou tel comportement de son prochain semble être une grande chose, ce qui l'accuse [lui] de quelque chose."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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