Staretz Antoine (Poutilov)
Antoine était un disciple de son propre frère, le staretz Moïse (Poutilov) dans la forêt de Roslavl avant de le suivre jusqu'à Optina. Il n'avait que trente ans lorsqu'il fut nommé supérieur de la skite, et même dans cette position d'autorité, il ne fit rien sans la bénédiction de son frère. Les visiteurs de la skite étaient impressionnés par l'ordre et la propreté, qui se reflétaient dans la tranquillité intérieure des frères sous les soins de ce staretz pneumatophore. L'évêque diocésain, cependant, voyait le renouveau de l'institution des startsy comme une innovation et rendait les choses difficiles pour les startsy. En 1839, il transféra le staretz Antoine au monastère abandonné de Maloyaroslavl. Le départ d'Optina fut une grande épreuve pour le staretz, mais néanmoins, il s'appliqua à redonner vie au monastère et supporta cette obédience pendant quatorze ans avant de retourner à son Optina bien-aimé pour la retraite.
Pendant trente ans, le staretz souffrit de plaies sur les jambes qui, avec le temps, plaies qui pénétrèrent jusqu'à l'os. Même dans cet état, il ne se ménagea pas pour le bien de ses frères. Un moine cédait souvent à une faiblesse à l'excès de sommeil et manquait les Matines, qui étaient servies à une ou deux heures du matin ; finalement, il abandonna tout à fait, malgré les prières répétées de ses supérieurs.
Un matin après l'office à l'église, le staretz Antoine vint dans la cellule du frère. "Je dois rendre des comptes pour toi. Aie pitié de moi et de ta propre âme", implora le staretz. Il se prosterna devant le frère, après quoi le sang coula des bottes du staretz, formant une flaque sous sa mantia. Le frère fut frappé par l'extrême humilité de l'higoumène et fut guéri de sa faiblesse.
Conseils du staretz Antoine
"Bien sûr, il serait plus facile d'arriver au paradis l'estomac plein, tout blotti dans un lit de plumes, mais il faut porter sa croix en chemin, car le Royaume de Dieu n'est pas atteint en endurant un ou deux maux, mais plusieurs !
"Votre esprit ne doit pas se lasser, mais doit se réchauffer par la lecture spirituelle, par les pensées sur l'éternité et par la prière, même si elle peut être brève. Dis au Seigneur : " Rassemble mon esprit dispersé, Seigneur, et humilie mon cœur endurci par la crainte de Toi, et aie pitié de moi ! Car sans l'aide divine, nous sommes impuissants ; nous ne pouvons même pas faire face aux mouches, encore moins aux ennemis invisibles."
Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire