"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 4 mai 2015

Jean-Claude LARCHET/Recension: Père Théodore Papanicolaou, « La vision de la mort à la lumière des Pères de l’Eglise »



Père Théodore Papanicolaou, La vision de la mort à la lumière des Pères de l’EglisePréface du Métropolite Emmanuel, postface du cardinal Jean-Piere Ricard, Parole et Silence, Paris, 2015, 222 p.
Ce livre du Père Théodore Papanicolaou, recteur de la paroisse grecque de Bordeaux, présente une réflexion sur la mort d’un point vue orthodoxe. Se basant sur des références patristiques, des textes liturgiques et l’expérience pastorale de l’auteur, il présente d’abord les conceptions païennes de la mort, pour mieux faire voir l’apport spécifique du christianisme. 
Il explique ensuite comment, selon la Bible, la mort s’est introduite dans le monde, puis comment le salut accompli par le Christ dans Sa propre mort et Sa résurrection permet aux croyants de dépasser la crainte de la mort puis la mort elle-même, de sorte que la mort devient plutôt pour les chrétiens d’une part une délivrance des limites et des peines de ce monde déchu et d’autre part l’occasion d’une seconde naissance, à la vie bienheureuse du Royaume des Cieux. 
L’auteur traite également de questions annexes, dont la « mémoire de la mort » que recommandent les saints ascètes pour parvenir au détachement et à la concentration sur “le seul nécessaire”. 
En tant que pasteur, il aborde un certain nombre d’interrogations courantes et tente d’y répondre: sur la douleur particulière occasionnée par la mort de l’époux ou de l’épouse, sur le sens et la nature de la mort des petits enfants, sur la valeur spirituelle des morts cruelles et injustes, sur la différence entre la mort des pécheurs et celle des justes. 
Un dernier chapitre, plus pratique, concerne les rituels funéraires (soins donnés au corps défunt, hymnes et prières de la cérémonie des funérailles) et leur signification spirituelle. En conclusion, l’auteur présente quelques anecdotes relatives à la mort, vécues par lui ou par certains de ses paroissiens. 
Écrit d’une manière simple, parsemé de références patristiques et liturgiques sobres et pertinentes, vivifié par une expérience pastorale de plus de quarante ans, ce livre constitue une bonne approche de la façon dont l’Église orthodoxe conçoit la mort et amène ses fidèles à l’aborder pour qu’elle ne leur apparaisse plus comme un drame mais comme la porte d’entrée dans un mode de vie meilleur.

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