Rapport du métropolite de Messinia Chrysostome (Église orthodoxe de Grèce) au sujet de la préparation du saint et grand concile de l’orthodoxie
Au cours de la séance du 8 octobre du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Grèce, conformément à l’ordre du jour, le métropolite de Messinia Chrysostome, qui représentait ladite Église lors de la conférence préconciliaire à Chambésy, a présenté un exposé intitulé « Information au sujet du futur saint et grand concile qui se réunira en 2016 ».
Entre autres, le métropolite a mentionné que pour l’Église orthodoxe le dialogue a toujours été et restera un élément essentiel et inaliénable, tant de sa mission sotériologique que de sa responsabilité pastorale, raison pour laquelle elle confesse et proclame inébranlablement qu’elle constitue la continuité authentique de l’Église Une, Sainte, Catholique et l’arche du salut pour ceux qui sont prêts et ceux qui sont éloignés. Par le saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe qui se réunira la semaine de la Pentecôte 2016, l’unité de l’Église orthodoxe sera affirmée et exprimée de façon panorthodoxe.
Cette unité, à souligné le métropolite, ne sera pas exprimée par l’abolition et l’inactivation du caractère local des Églises orthodoxes et la recherche de solutions de compromis, mais par un processus de résolution à l’unanimité des problèmes qui ont influencé et influencent de façon destructrice la manifestation de l’Église orthodoxe comme un seul corps, et font vaciller la possibilité d’expression de la conscience conciliaire commune des Églises orthodoxes locales entre elles et dans l’unité. Relativement au dialogue théologique dans le cadre du Conseil oecuménique des Églises, la nécessité a été soulignée d’éviter toute forme de prière commune et de déterminer le mode de participation des membres orthodoxes dans les organes de prises de décision. Au demeurant, aucun texte du COE n’a été signé ou adopté par l’Église de Grèce.
Le métropolite a abordé également le dialogue avec les différentes confessions. Il a mentionné que les perspectives du dialogue théologique avec les anglicans s’étaient affaiblies, que l’évaluation du dialogue avec les Vieux-catholiques avait été interrompue, que le dialogue avec les anciennes Églises orientales anti-chalcédoniennes comportait une évaluation critique en cours des questions pastorales et liturgiques, que le dialogue avec les Catholiques-romains était assombri tant par le prosélytisme des uniates que par la difficulté de compréhension concernant le fonctionnement et l’application de la primauté dans le cadre du Synode et des structures ecclésiales, tandis que les perspectives des dialogues avec les luthériens et les réformés ont reculé en raison de l’ordination des femmes.
Terminant son exposé, le métropolite de Messinia Chrysostome a dit : « Sur la base de tout ce qui précède, il se confirme que le cheminement vers l’achèvement de la préparation en vue de la convocation du saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe est un événement qui marquera et confirmera la conscience de soi de l’Église orthodoxe comme l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique, fondée sur la foi commune, telle que celle-ci a été préservée et définie dans la sainte Écriture et la tradition liturgique, canonique, conciliaire et patristique, et exprimera l’unité de celle-ci au sujet de questions qui ont parfois perturbé l’expression de ladite unité, et elle se décidera unanimement sur des problèmes brûlants qui préoccupent aujourd’hui toute l’humanité. Le futur saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe qui se réunira constitue un événement historique pour la vie de l’Église orthodoxe. En même temps, cependant, il devra confirmer qu’il sera un concile réellement orthodoxe et non « un rassemblement de préposés ecclésiastiques » de l’orthodoxie, coupés de la vie réelle et des problèmes de l’Église orthodoxe et de son plérôme ».
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