14. La surveillance du syncelle de Père Séraphim
Voici
une autre chose intéressante à propos de Père Séraphim. Il a été enterré dans
le nouveau cimetière. Pendant longtemps, je ne pouvais pas trouver sa tombe.
Matouchka était déjà très vieille et ne pouvait pas aller au cimetière, et Véra
n’avait pas le temps de m'y conduire. Elle a seulement dit: "Près de
l'étang."
Je
marchais autour de cet étang, mais je ne pouvais pas trouver la tombe. Ils
m'avaient dit combien de croix étaient là. Simotchka et le Père Séraphim y
étaient tous deux enterrés. C’était Radonitsa,
[Premier mardi après la Semaine Lumineuse de Pâques, quand les défunts sont
commémorés].
Je
suis allé tôt le matin au cimetière. Je suis passée par une porte par hasard,
et il y avait une croix sur une tombe, et sur la croix était une icône de saint
Séraphim de Sarov. J’ai vénéré cette icône.
Il
n'y avait personne dans le cimetière, c’était calme et paisible… Radonitsa. Je suis sortie par la porte.
Bientôt, je suis tombée sur une autre tombe. Dans la Laure, il avait un autre staretz, également nommé
Séraphim, et quand il reposa en Christ, il apparut dans un rêve à Matouchka et il
lui dit: "Je suis le syncelle de ton Batiouchka." Matouchka a dit: "N'est-ce
pas intéressant, son syncelle!"
Et
maintenant, j’étais arrivée à la même porte où était notre Séraphim de la
Laure. Nous l'appelions "petit duvet." Il était petit, ressemblait à
saint Séraphim, et avait les cheveux très duveteux. C’était également un
esclave de Dieu à la vie spirituelle élevée, et maintenant il semble qu'il est
le syncelle de Père Séraphim (Batioukov) dans l'autre monde. A présent, j’étais
venue sur sa tombe, ne sachant pas où il était.
J'ai
pensé, n'est-il pas intéressant de voir comment saint Séraphim m'a conduit ici.
Depuis cette tombe je descendis un peu plus loin, puis je vis l'étang et cette
porte qui enfermait ce que je cherchais depuis près de cinq ans. Ensuite, j'ai
vraiment compris que ce rêve était réel, et que le syncelle de Père Séraphim
m'avait conduit à la tombe de Père Séraphim, juste le jour de Radonitsa.
Des
miracles se sont produits sur la tombe de Père Séraphim. Ses enfants spirituels
qui venaient vers Matouchka nous en ont parlé. Quand le Père Séraphim était
vivant, il avait béni la croix de baptême d'une femme, et plus tard, elle l’avait
perdue. Elle en était terriblement attristée.
C'était
la seule chose qu'elle avait en souvenir de Père Séraphim, et en outre, c’était
une croix, pas n'importe quoi. Elle pleurait et se désolait. Puis elle vint à
la tombe de Père Séraphim. Là, elle pleurait, et dit tout en larmes: "Batiouchka,
pardonne-moi, j'ai perdu ma croix." Ainsi, elle pleurait et pleurait, puis
elle se retourna, et la croix qu’elle avait perdue était accrochée à cette
porte du cimetière.
Sur
la croix, sous laquelle il gisait, un certain nombre de personnes avaient vu à
différents moments une icône de saint Séraphim, mais il n'y avait là absolument
aucune icône, seulement un petit cercle entourant un emplacement pour une
icône.
Quand
les gens diaboliquement possédés viennent à la tombe, le Diable ne peut bien
sûr pas le supporter: ils y crient et deviennent très agités. Nous étions
là-bas une fois avec une femme démoniaque possédée. Nous étions de l’autre côté de la porte avec le verrou fermé,
quand l'Ennemi en elle cria : "Oh, qu’ils sont forts. Laissez-moi
sortir d'ici."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire