24 février / 9 mars
Dimanche de
l’Orthodoxie
Première (IVè siècle) et seconde (452)
invention du Chef du saint prophète,
précurseur et baptiste Jean. Saint Erasme des Grottes de
Kiev (vers 1160)
Liturgie
de saint Basile le Grand
Lectures : Hébr. XI, 24–26, 32 – XII, 2 ; Jn. I, 43–51.
St Précurseur: 2 Cor. IV, 6–15; Мatth. XI, 2–15.
Triomphe de l'Orthodoxie
AU SUJET DES ICÔNES
L
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ors du
chant de l’hymne Acathiste à la Mère de Dieu, nous entendons : « Réjouis-toi, éclat de la lumière sans
déclin, réjouis-toi rayon du jour mystique ». Tel un rayon de lumière venant
de l’autre monde, l’icône est la manifestation du siècle à venir, car en elle
nous voyons Dieu avec nos yeux corporels. Pour cette raison, lorsque nous
faisons face à l’icône, nos yeux ne s’arrêtent pas à la matière – le bois et
les couleurs – avec laquelle elle est faite, mais notre intelligence les
dépasse et s’élève à la connaissance des mystères invisibles, tandis que
l’honneur qui est offert à l’icône, est attribué au personnage représenté, et
de là, à Dieu, la Source de la sainteté.
Dans ce sens,
l’icône a une grande importance pour notre salut. Elle est un modèle pour nous,
nous montre comment nous devons être, la sainteté que nous devons réaliser dans
notre vie à l’aide de la Grâce du Saint-Esprit. Et elle est non seulement un
modèle, mais un maître spirituel dans notre vie chrétienne. Car les Saints
représentés sur les icônes, dont tous les sens corporels sont sourds et muets
au monde extérieur, sont l’incarnation de la prière, et l’icône elle-même est
prière. De plus, la grâce qui habite dans l’icône n’est pas sans effet. Elle se
communique aux fidèles qui la vénèrent, elle sanctifie les yeux de ceux qui la
voient, elle guérit les faiblesses de l’âme et du corps et elle est une
puissante protection contre les ennemis.
Lors de la
première semaine du Carême, nous luttons nous aussi contre les forces adverses,
nous purifions notre âme et notre corps par la pénitence, les labeurs
ascétiques, les larmes, la Communion aux Saints Mystères, pour renouveler en
nous l’icône de l’homme spirituel. Dans quelle mesure y parvenons-nous ?
La fête des saintes icônes place devant nous les exemples parfaits des Saints,
pour que nous puissions effectuer une comparaison en voyant qui nous sommes et
qui nous devons être. Après avoir fait face à notre différence avec les
exemples des Saints, il nous faut considérer cela avec humilité, augmenter
notre ardeur pour les labeurs et nous purifier intérieurement, principalement
par le jeûne. Il nous faut encore « donner le sang et recevoir
l’esprit », comme le disent les Pères pour être digne de la vie
bienheureuse des Saints. Dans ce but, nous avons deux aides : la Grâce
Divine, les prières des Saints et leurs saintes icônes. Lorsque nous les
vénérons et embrassons avec piété, nous communions aussi à la grâce du Saint représenté,
nous recevons de la force et un encouragement dans la lutte, que nous devons
accomplir victorieusement.
Père
Petroniu Tanase (+ 2011)
Tropaire du dimanche du 4ème
ton
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ
Áнгела yвѣ́дѣвша Гoспо́дни yчени́цы и пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша,
Aпо́столомъ xва́лящася глаго́лаху : испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe
Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
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Les saintes femmes, disciples du
Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection,
rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté,
dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est
ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
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Tropaire du saint Précurseur, ton 4
Отъ земли́ возсiя́вши, Предтéчева главá лучи́ испущáетъ нетлѣ́нiя вѣ́рнымъ исцѣлéнiй, свы́ше собирáетъ мнóжество Áнгелъ, дóлѣ же созывáетъ человѣ́ческий рóдъ единоглáсную возсылáти слáву Христý Бóгу.
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S'étant levé de terre, le chef du Précurseur irradie comme
un soleil sur les croyants les
rayons de l’incorruptibilité et les guérisons; il rassemble la multitude des
Anges dans le ciel et sur terre convoque le genre humain pour rendre gloire,
d'un même chœur, au Christ notre Dieu.
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Tropaire
du 1er dimanche de Carême, ton 2
Kondakion
du dimanche, du 4ème ton
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко
Бо́гъ воскреси́ отъ у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко
Влады́ка воскре́ce тридне́венъ.
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Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir
du Tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de
l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.
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Kondakion du saint Précurseur, ton 6
Прорóче Бóжiй
и Предтéче благодáти, главý
твою, я́ко ши́покъ свящéннѣ́йшiй, отъ
земли́ oбрѣ́тше,
исцѣлéнiя всегдá
прiéмлемъ, и́бо пáки,
я́коже прéжде, въ мíрѣ проповѣ́дуеши покая́нiе.
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Prophète de Dieu et Précurseur
de la grâce, nous qui sur terre
avons cueilli ta tête comme une rose sacrée, par elle nous recevons en tout temps les guérisons, car tu continues de prêcher au monde,
comme jadis, le repentir.
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Kondakion du 1er
dimanche de Carême, ton 8
Нeoпи́санное cло́во Óтчее, изъ Teбе́ Богopóдице описа́ся воплощaeмъ :
и ocквépншійся о́бpaзъ въ дpéвнее вообpaзи́въ, Боже́ственною добpóтою смѣcи́ :
но иcповѣ́дающе спасе́нie, дѣ́ломъ и cло́вомъ,
cié вообpaжáeмъ.
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Le Verbe
incirconscriptible du Père, fut circonscrit en s’incarnant de Toi, ô Mère de
Dieu. Restaurant sous son ancien aspect l’image souillée, Il la mêla à la
Divine beauté. Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en
paroles.
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Au lieu de « Il est digne en vérité... », ton 8
О Teбѣ́ páдуeтся,
Благода́тная, вся́кая твápь, Áнгельскій coбópъ и человѣ́ческiй póдъ,
ocвяще́нный xpáме и paю́ слове́сный, дѣ́вственнaя пoxвaлó, изъ Heя́же Бо́гъ
воплоти́cя, и Mладе́нецъ бы́́сть, пpéжде вѣ́къ сы́й Бо́гъ нáшъ; Ложесна́ бо Tвоя́ пpecто́лъ
coтвopи́, и чpéво Tвое́ простра́ннѣe небécъ coдѣ́лa. О Teбѣ́ páдуeтся
Благода́тная, вся́кая твápь, cлáва Teбѣ́.
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En Toi se réjouissent ô Pleine de Grâce, toute la création, le chœur
des anges et le genre humain. O Temple sanctifié, ô paradis spirituel, ô
Gloire virginale, c’est en Toi que Dieu s’est incarné, en Toi qu’est devenu
Petit Enfant Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. De Ton sein, Il
a fait un trône plus vaste que les cieux. O Pleine de Grâce, toute la création
se réjouit en Toi. Gloire à Toi.
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Le
banquet d’Hérode ayant été arrosé par le sang du plus grand des prophètes et
Précurseur du Christ, les disciples de Jean allèrent ensevelir son corps (Mt XIV, 11), tandis que la perfide
Hérodiade, s’étant saisie de la tête sanglante qu’on lui avait présentée sur un
plateau, la faisait enterrer profondément dans un lieu indigne, proche du
palais d’Hérode à Machéronte. Bien longtemps après, deux moines venus d’Orient
arrivèrent en Palestine pour vénérer les Lieux saints. Le saint Précurseur leur
apparut de nuit, à l’un et à l’autre séparément, et leur dit :
« Rendez-vous au palais d’Hérode, vous y trouverez là ma tête qui gît sous
terre. » Guidés par la grâce divine, ils n’eurent pas de peine à découvrir
l’endroit où était enfouie la précieuse relique, et, rendant grâce à Dieu, ils
la mirent dans un sac et prirent le chemin du retour. Sur la route, ils
rencontrèrent un potier, originaire d’Émèse, qui, réduit à la misère, avait
quitté sa patrie en quête d’un sort meilleur. À la suite d’une nouvelle
révélation nocturne du Précurseur, il s’empara de la sainte relique et rentra à
Émèse, où il connut dès lors une grande prospérité. Lorsqu’il fut sur le point
de quitter cette vie, il mit ce trésor inestimable dans un coffre et le légua à
sa sœur, en lui recommandant de ne pas l’ouvrir sans en avoir reçu l’ordre de
celui qui s’y cachait, et de le transmettre à son tour, lorsque le temps
viendrait, à un homme pieux et ami de Dieu. Le chef du Précurseur passa ainsi
de l’un à l’autre et parvint finalement à un moine et prêtre, du nom d’Eustathe,
qui pratiquait l’ascèse dans une grotte non loin de la ville d’Émèse, mais qui
professait en secret l’hérésie d’Arius. Emporté par l’orgueil, celui-ci
s’attribuait à lui-même les guérisons qui s’accomplissaient en abondance auprès
de ce précieux trésor, et tirait un honteux profit de la grâce divine. Son
hérésie et ses méfaits ayant été bientôt dévoilés, il fut chassé par les
orthodoxes, et la vénérable tête du Précurseur resta cachée dans la grotte
jusqu’au temps où le pieux Marcel, homme cher à Dieu et ami de la vertu, fut
désigné comme supérieur du monastère qui avait été fondé près de la grotte,
sous le règne de l’empereur Marcien (450-457) et l’épiscopat de l’illustre Ouranios,
évêque d’Émèse. Le saint Précurseur apparut alors à plusieurs reprises à Marcel
et lui témoigna sa faveur en l’embrassant affectueusement et en lui donnant un
vase plein de miel. Puis, guidé, sur son ordre, par un astre qui s’arrêta
au-dessus d’une niche de la grotte, Marcel se mit à creuser, après avoir
encensé l’endroit. Il découvrit alors, sous une plaque de marbre, la sainte
relique cachée dans une amphore, et il la vénéra avec des larmes de joie. Cette
insigne relique, conservée dans un reliquaire de verre, fut déposée par la
suite (761) dans l’église principale d’Émèse et devint pour la cité une source
de bénédictions et de bienfaits de toutes sortes, jusqu’au temps de son transfert
à Comanes en Cappadoce, sous la menace de l’invasion arabe (810-820).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Lc. XXIV, 12-35
Liturgie : Hébr. I, 10- II, 3 ; Hébr.
VII, 26 – VIII, 2; Mc. II, 1-12 ; Jn. X, 9-16
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