Ensuite, pour autant qu'il arrive que nous péchions, même après le baptême de régénération, Lui, montrant que Son amour pour l'homme est grand, même dans ce cas, nous ordonne, pour la rémission de nos péchés, de venir à Dieu qui aime l'homme, et de dire ainsi:
Remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les remettons à nos débiteurs.
Vois-tu une miséricorde plus grande? Après avoir éloignés de si grands maux, et après la grandeur indicible de Son don, si les hommes pèchent encore, Il compte qu'ils peuvent encore être pardonnés.
Car cette prière appartient aux croyants, elle est nous est enseignée à la fois par les lois de l'Église, et par le début de la prière. Car les non initiés [c'est-à-dire ceux qui ne sont pas baptisés] ne pouvaient pas appeler Dieu Père. Si donc la prière appartient aux croyants, et qu'ils prient, suppliant que les péchés puissent être pardonnés, il est clair que même après la cuve [du baptême] le profit de la repentance n'est pas retiré. Puisque, s'Il n'avait pas voulu signifier cela, il n'aurait pas fait une loi selon laquelle nous devons prier.
A présent, pour Celui Qui à la fois ramène les péchés en mémoire, et nous invite à demander pardon, et enseigne comment nous pouvons obtenir la rémission et rend ainsi la voie facile - il est parfaitement clair qu'Il a introduit cette règle de supplication, pour faire savoir et signifier, qu'il est possible, même après les fonts baptismaux de nous laver de nos péchés; en nous remémorant nos péchés, Il nous persuade d'être modestes; par l'ordre de pardonner aux autres, Il nous libère de toute passion vengeresse; alors qu'en nous promettant en retour de nous pardonner aussi, Il nous donne de bonnes espérances, et nous ordonne d'avoir des vues élevées concernant la miséricorde indicible de Dieu envers l'homme.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St John Chrysostom
Homily XIX on the Gospel of Saint Matthew
Nicene and Post-Nicene Fathers
Volume X
pp.135-6
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