"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 22 janvier 2010

Saint Constantin le Juste de Synnada, Thaumaturge, Fils de la Maison d'Israël





Ce saint était d'origine juive, de la ville de Synnada [actuellement Suhut en Turquie]. Un jour, alors qu'il était encore très jeune, il suivait sa mère. Et voyant un chrétien qui, après avoir bâille, avait signé sa bouche du signe de la Croix précieuse, il fit de même, en imitant le chrétien à partir de ce moment-là. Non seulement il fit cela, mais toutes les autres œuvres des chrétiens qu'il imita, lui inculquèrent peu à peu une foi fervente.

En raison de cela, son visage brillait d'une illumination divine. Et Dieu lui enseigna le dogme chrétien. Et il ne mangea pas pendant une période de quelques jours. Et à ce Saint apparut un jour, de manière lascive, une femme juive. Le saint fit le signe de la précieuse Croix, et la femme tomba morte, et faisant à nouveau le signe de la Croix, il la ressuscita.

Il fut emporté par une nuée divine dans un monastère, appelé Fouvoution. Là se trouvaient des hommes magnifiques qui avaient embrassé la vie ascétique, et en qui la vertu resplendissait. Il fut amené à l'higoumène du monastère, et celui-ci lui dit de lui apporter la Croix et de la vénérer et de la baiser. Quand ce bienheureux embrassa la partie inférieure de la Croix avec crainte et de piété, ô merveille! toute la croix s'imprima sur sa tête de juste. Cela resta sur sa tête jusques à sa mort.

Quand il reçut le saint baptême, il fut nommé Constantin. Ce qui suivit fut merveilleux. En ce lieu, il y avait un rocher sur lequel il avait marché en quittant les fonts baptismaux, et paradoxalement, son pied s'imprima sur la surface du roc.

Après cela, il entreprit tant de luttes spirituelles, qu'il dépassa tous les moines du monastère dans sa rigueur et son ascétisme. Il faisait le métier de l'Apôtre Paul, tendant des peaux pour la fabrication de tentes.

Quand il priait, le lieu où il se trouvait se remplissait de parfum. Quand il allait à l'église, les portes de l'Eglise s'ouvraient au son de ses paroles. De par sa grande pureté, il voyait noétiquement les pensées des frères.

Plus tard, il se retira sur le mont Olympe. De là il se rendit à Myre en Lycie. Puis il alla vers Chypre et ensuite à Attaleia, où il traversa à pied sec une rivière qui était si profonde et si grande que l'on aurait eu besoin d'un bateau pour la traverser. De là, il se dirigea vers de nombreux autres endroits, et de nouveau retourna à l'Olympe.

Il y passa quarante jours, non seulement dans le jeûne, mais aussi enterré jusques à la taille dans une fosse. Après cela, contre sa volonté propre, il accepta l'ordination à la prêtrise. Puis il alla à Atroas, en menant toujours les mêmes luttes spirituelles. Il vit spirituellement sa dormition huit ans avant qu'elle n'advienne. Et après cela, il partit vers le Seigneur, après avoir clairement vu auparavant toutes ces choses.

Adaptation & Version française
Claude Lopez-Ginisty
d'après

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