"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 22 mars 2009

SAINT SERAPHIM DE SAROV: INSTRUCTIONS SPIRITUELLES: 32



32 — De la renonciation au monde

La crainte de Dieu est acquise lorsqu’un homme renonçant au monde et à tout ce qui s’y trouve, concentre toutes ses pensées et ses sentiments sur la seule pensée de la loi de Dieu et s’immerge entièrement dans la contemplation de Dieu et le sentiment de la béatitude promise aux saints. 

On ne peut renoncer au monde et entrer dans un état de contemplation spirituelle tandis que l’on reste dans le monde. Car, aussi longtemps que les passions ne seront pas apaisées, on ne pourra acquérir la paix de l’âme. Mais les passions ne s’apaisent pas tant que nous sommes entourés des objets qui éveillent les passions. 

Afin de parvenir à l’apathie (absence de passion, en grec) parfaite et d’atteindre le silence parfait de l’âme, on doit s’efforcer beaucoup dans la réflexion spirituelle et la prière. Mais comment est-il possible de s’immerger complètement, calmement, dans la contemplation de Dieu et d’être instruit dans Sa loi et de s’élever de toute son âme vers Lui, dans une prière ardente, en restant au milieu du rugissement perpétuel des passions qui font rage dans le monde? Le monde gît dans le mal.

Sans s’être libérée du monde, l’âme ne peut aimer Dieu sincèrement. Car les choses mondaines sont, selon les paroles de saint Antioche, comme un voile sur l’âme. "Si, dit le même maître, nous vivons dans une cité étrangère, loin de notre cité que nous connaissons, pourquoi attendons-nous vainement dans une cité étrangère et nous préparons-nous un champ et une demeure dans ses murs? Et comment chanterons-nous un cantique au Seigneur dans une terre étrangère ? Ce monde est le domaine d’un autre, c’est-à-dire du prince de ce monde" (Homélie 15).

Version française Claude Lopez-Ginisty

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