"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 4 juillet 2024

L'ASSEMBLÉE DES SAINTS DE DIVEYEVO [4/14]

 


La vie de la bienheureuse Pélagie (Serebrennikova) 1809-1884, commémoration le 30 janvier/12 février 

Pelagia Ivanovna est née en 1809 à Arzamas. Son père est décédé tôt, la laissant élevée sous la surveillance sévère d'un beau-père. Même sa mère la jugea stupide - Pelagia semblait étrange à beaucoup. Sa mère  chercha à la marier au plus tôt. Obéissante, Pelagia se conforma, mais cette union n'apporta aucune joie : deux fils et une fille moururent dans leur enfance. Le jeune couple rendit visite au vénérable Séraphim à Sarov. Le staretz parlaa longuement à Pelagia et lui donné un chotki [chapelet] avec ces mots : "Va, ma chère, sans tarder à mon monastère ; prends soin de mes orphelins, et tu seras une lumière pour le monde."

Après cette rencontre, c'était comme si Pelagia avait perdu la raison : le jour, elle courait à travers Arzamas en criant, et la nuit, elle priait sur le porche de l'église devant ses portes fermées. Son époux ne pouvait pas comprendre ses actions ; ne voyant aucun sens spirituel dans un tel comportement, il battait Pelagia et se moquait d'elle, l'enchaînant même. Pendant de nombreuses années, elle souffrit jusqu'à ce que finalement, les parents permettent à la bienheureuse d'aller à Diveyevo. Au début, Pelagia continua ses folles pitreries, mais se calma finalement.

Son cœur s'épanouit dans l'amour des fleurs, et Pelagia les soignait avec une joie et une ferveur sans limites. L'higoumène Maria, convaincue de la clairvoyance de Pelagia, lui demanda conseil sur toutes sortes de questions. Pour de nombreux habitants, Pelagia Ivanovna devint une mère spirituelle, appelant affectueusement les sœurs du monastère ses filles.

Pendant quarante-cinq ans, cette staritza bénie vécut dans les murs sacrés du couvent. Le 30 janvier 1884, cette sainte femme remarquable partit vers le Seigneur.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

St. Elisabeth Convent

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