"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 23 décembre 2024

Conseils spirituels du staretz Dionisie Ignat du Mont Athos

 

Staretz Dionisie



Dieu se soucie plus de notre salut que nous-mêmes.


Dieu nous a donné une grande grâce divine : la liberté de choix. Dieu ne nous force pas à être sauvés ; Il ne nous enlève pas notre liberté. Et à cause de cela, nous utilisons notre liberté de choix pour nos passions et par cela, nous chassons la Grâce de Dieu - en particulier par l'égoïsme et l'orgueil.


Comme je le vois, l'humanité a beaucoup changé aujourd'hui. Avant, la vie était difficile ; les gens devaient travailler dur et vivre dans la pauvreté et la peine, mais il y avait beaucoup de joie spirituelle et de sainte simplicité. Il existe de nombreuses commodités aujourd'hui, mais parce que nous ne savons pas comment les utiliser pour Dieu, elles nous éloignent de Lui. Il y a beaucoup de trouble dans nos âmes ; il n'y a plus de cette simple joie. C'est ainsi que je vois les choses : l'humanité est devenue faible.


La sagesse de ce monde est folie devant Dieu. C'est-à-dire que si vous ne croyez pas que Dieu nous a donné les découvertes et les installations du monde moderne, vous vous éloignez de Lui. Vous croyez que tout vient de l'humanité, avec nos pouvoirs.


Dieu est amour. Qui a de l'amour est en Dieu. Dieu est la paix. Nous avons besoin d'amour pour notre prochain, non seulement pour nos amis, mais aussi pour nos ennemis.


Sans amour, aucun ascétisme n'a de valeur - l'amour, la paix et la protection de l'obéissance.


J'ai prié la Mère de Dieu de me faire un cadeau - pour m'empêcher de regimber car je devenais aveugle - et elle a eu pitié de moi. Elle m'a fait comprendre que c'est bon pour moi d'être comme ça. Et maintenant je suis en paix. Ça a été bien, et c'est bon pour moi d'être comme ça.


Peu importe combien de temps vous voudrez vivre, vous vivrez autant que Dieu l'a ordonné - pas une minute de plus.


Le salut est très facile si nous sommes sincères - mais nous sommes très rusés... malheur à nous.


Si nous ne transgressons pas devant Dieu, Dieu nous bénit, et nous sommes toujours joyeux parce que notre âme n'est pas irritée ou accablée.


Ne dites jamais : « J'ai le droit de le faire », car c'est l'auto-justification et l'exaltation de votre esprit ; de cette façon, vous croirez plus aux opinions de votre esprit qu'aux conseils des autres.


Tout - l'âme, le nouvel homme - doit être construit sur une base solide, sur un roc, dès le tout début. C'est ainsi que nous pouvons supprimer nos propres points de vue, nos passions cachées et l'exaltation de nos esprits, qui peuvent tous briser toute la demeure de nos âmes lorsque nous nous approchons de la fin, près de la mort.


Tombe du staretz


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 22 décembre 2024

26e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE


Les mots église et maison sont utilisés de manière similaire. Tous deux peuvent signifier un bâtiment, mais ils peuvent aussi signifier un groupe de personnes. 

Une maison peut faire référence à une famille ou à une dynastie,tandis que l'église peut être la communauté d'adoration organisée. En pensant à la construction d'une église, nous savons que certains termes, tels que Temple de Dieu et Maison de Dieu sont souvent utilisés

Une maison physique est composée de composants majeurs, briques, tuiles, lames de parquet, ainsi que de ciment, plâtre, clous et vis. Ces éléments ne sont que des piles de matériaux de construction jusqu'à ce qu'ils soient combinés en un seul bâtiment. La Foi a des dogmes majeurs, par exemple, la Sainte Trinité, l'Incarnation et le Salut des Âmes, mais ces choses n'existent pas, isolées. Elles sont essentielles, mais il doit y avoir des connexions visibles entre elles pour former le cadre et l'éthique du christianisme. C'est pourquoi ces notes hebdomadaires sont préparées. 

Icône des 12 Fêtes et scènes des Evangiles


Pour comprendre l'éthique de la Foi et de la vie de l'Église, nous devons comprendre le culte de l'Église, le symbolisme des coutumes de l'Église, les disciplines et les prières, les fêtes et les commémorations quotidiennes des saints. Tous ces éléments sont utiles et nécessaires parce qu'ensembles ils maintiennent la Foi, démontrant ainsi le caractère unique de l'Eglise.

Dans ce pays, nos églises sont souvent des bâtiments qui ont été construits dans un but différent,mais une église construite à cet effet devrait être en trois sections. 

Premièrement, l'église devrait faire face à l'Est pour une raison symbolique. Nous utilisons le mot illuminés pour tous ceux qui sont venus à la foi en Christ. Quand un jour se lève, la lumière vient de l'Est. Si l'église faisait face à l'Ouest, nous regarderions vers le coucher du soleil qui est suivi de l'obscurité. Ce ne serait pas un symbolisme approprié. Ainsi, lorsque nous prions, nous faisons face à l'Est

En gardant à l'esprit que le bâtiment de l'église est le Temple de Dieu, nous nous rendons compte que ce n'est pas seulement un espace qui se trouve être assez grand pour les services publics, mais la forme a de l'importance. 



La zone du sanctuaire à l'extrémité est l'autel, le Saint des Saints, où la Liturgie est célébrée. Seuls le clergé et les servants de l'église entrent dans cette zone qui est entourée par l'iconostase (écran d'icônes) et ils portent les vêtements appropriés à leur statut tout en y servant. 



La nef (partie centrale principale de l'édifice) est pour le peuple, les membres de l'église. Dans l'Église primitive, les catéchumènes (personnes instruites dans la Foi avant d'être baptisées) auraient occupé le narthex (chambre à l'extrémité ouest du bâtiment). Dans la Liturgie, après la lecture de l'Évangile et le sermon, il y a une litanie dans laquelle nous entendons l'ordre de départ des catéchumènesQu'aucun des catéchumènes ne reste.... C'est une survivance historique des premiers temps un grand nombre de personnes embrassaient le christianisme. À cette époque, ceux qui n'étaient pas baptisés n'étaient pas autorisés à rester dans l'église lorsque les Saints Dons était consacrés et que les fidèles recevaient la communion. Autour des murs de l'église se trouvent des icônes des saints et des anges. Cela nous rappelle que nous, avec ces saints et justes, sommes en présence de Dieu.Nous, qui sommes baptisés, avons revêtu spirituellement le Christ et sommes pleinement unis à Lui par la Sainte Communion.



Dans la Liturgie, nous sommes dans le domaine spirituel, avec toute la compagnie du Ciel. Ce n'est pas un endroit ordinaire, mais c'est l'Église, la porte du Ciel. C'est un lieu sacré et ils doit être sauvegardé et traité comme tel. C'est pourquoi nous montrons du respect, lorsque nous entrons dans le bâtiment, en faisant le signe de la Croix trois fois. Ensuite, nous vénérons les icônes qui sont sur les lutrins à l'avant de l'église. Un lutrin est conçu pour contenir une icône à un angle et à un niveau appropriés pour faciliter la vénération, remplissant ainsi les commandements du 7ème Concile œcuménique selon lesquels les icônes devraient être à la fois exposées et vénérées dans toutes les églises chrétiennes.

GUERISON DES DIX LEPREUX


L'Évangile de ce dimanche est Luc 17: 12-19 et il raconte le miracle de la guérison des dix lépreux. La lèpre était très contagieuse et, pour protéger la population en général, les malades devaient vivre isolés en dehors des villes. Il en était ainsi avec ces dix personnes. Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, le bienheureux Théophylacte, dans son commentaire,nous dit qu'ils représentent l'humanité. Maintenant, à cause de la politique d'isolement, ils n'ont pas approché le Seigneur mais ont élevé la voix. Même en criant de loin, ils manifestaient du respect en s'adressant au Christ en tant que Maître et en demandant miséricorde, ce qui impliquait qu'ils savaient qu'ils s'adressaient à plus qu'un simple homme.

Le Seigneur est proche de tous ceux qui L'invoquent en vérité (Psaume 144: 19). Le Seigneur n'a pas mentionné la maladie ou la foi évidente des hommes. 

Au lieu de cela, Il a simplement émis un ordre, auquel les lépreux ont obéi. On ne nous dit pas qu'ils ont hésité ou remis cela en question. Pour revenir à une société normale, les hommes avaient besoin de l'autorisation des autorités pour prouver qu'ils n'étaient pas contagieux. Ainsi, au fur et à mesure qu'ils cheminaient, ils étaient puritfiés. 

Le Christ Bon Samaritain


Maintenant, nous trouvons une distinction entre eux. Un seul d'entre eux a rejeté l'ingratitude et c'était un samaritain. Il n'était pas un paria simplement parce qu'il avait contracté la maladie, mais était déjà un étranger, un membre de la minorité méprisée. Nous lisons que le Samaritain glorifia Dieu et tomba face contre terre à Ses pieds, Lui rendant grâces. Cet homme, quelle que soit son origine ethnique, parvint à une compréhension de la Vérité. La réponse du Christ fut: Lève - toi, va ton chemin: ta foi t'a guéri.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 
ENGLAND 

samedi 21 décembre 2024

Saint Fol-en-Christ Gabriel [Ourgebadze] et le "brûlement" de Lénine

 Saint Gabriel [Ourgebadze] brûlant une affiche de Lénine


Samedi Saint, le 1er mai 1965,  Père Gabriel servit la Divine Liturgie à l'heure habituelle du matin, puis se dirigea vers l'église Kachveti du saint Grand Martyr George.

Les gens célébreraient l'une des principales fêtes communistes le 1er mai : la Journée de la solidarité des travailleurs. Sur la façade du bâtiment du ministère soviétique était suspendu un énorme portrait de Lénine, éclairé par des lumières. Au-dessus était écrite la célèbre phrase : « Gloire au Grand Lénine! » On pouvait entendre le son de la musique, des applaudissements et des cris des gens. Les responsables du parti se tenaient sur la tribune du gouvernement.

Ce spectacle imposant scandalisa le père Gabriel au plus profond de son âme, et lui, ému par l'amour du Christ, envisagea un plan incroyable. Il  prit de l'huile dans un petit récipient et quelques allumettes du comptoir des cierges de l'église Kashveti et se dirigea vers le bâtiment du gouvernement. Étonnamment, un homme, vêtu de vêtements monastiques complets, passa devant la ligne de gardes de sécurité, à l'arrière de la plate-forme gouvernementale, et se retrouva juste devant le portrait de Lénine.

Il sortit le récipient avec l'huile cachée dans ses vêtements, arrosa le portrait de Lénine et mit le feu à l'image du « Grand Chef ». En quelques secondes, le feu avait couvert tout le portrait, avec l'aide, en plus de l'huile, de la peinture à l'huile avec laquelle le portrait du chef avait été peint. Les lampes commencèrent à se briser et à émettre un son comme une explosion. Cela effraya sérieusement les travailleurs debout sur l'estrade, et les participants pensèrent qu'il s'agissait d'un acte de sabotage. Effrayés au début, ils se dispersèrent dans diverses directions et firent appel rapidement au célèbre huitième régiment, mais lorsqu'ils virent de la plate-forme un seul clerc vêtu de noir, Père Gabriel qui se tenait devant le portrait brûlant de Lénine et qui criait fort : « Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point;  » (Ex. 20:4-5).

Lorsque les gens réalisèrent qu'il ne s'agissait pas d'un acte de sabotage, mais que ce clerc était coupable de tout, ils se mirent en colère. À ce moment-là, il ne restait plus rien du portrait que des fils. Les gens, en colère contre l'incendie du portrait du chef, se précipitèrent violemment  pour battre le père Gabriel. Père Gabriel cria de nouveau haut et fort : « La gloire n'appartient pas à ce cadavre, mais à Jésus-Christ, qui a piétiné la mort et nous a donné la vie éternelle. » Puis la voix de Père Gabriel se tut.

En parlant de cela avec nous, le père Gabriel a dit un jour : « Les égarés pensent qu'ils font bien. À l'inverse, l'arrivée des soldats du huitième régiment m'a aidé, parce qu'ils ont dispersé les gens, et quand ils m'ont vu, tout couvert de sang, ils m'ont jeté dans une voiture et m'ont emmené en prison. Lorsque j'ai décidé de brûler cette bête, je savais qu'ils ne feraient pas de quartier et que je me ferais tirer dessus, mais j'ai considéré que c'était un honneur de mourir pour le Christ. Je me suis signé et j'ai confié ma vie au Seigneur. »

Un statut d'alarme de première classe fut déclaré dans la ville. Les soldats du huitième régiment transportèrent le père Gabriel, avec dix-sept fractures  maxillaires et corporelles, à Ortachala, au centre de détention du service de sécurité et, et, au plein du terme, le jetèrent à moitié mort directement sur le sol en béton. Au début, ils n'essuyèrent même pas  le sang, mais comme un interrogatoire était inévitable (entrepris par les plus hauts représentants de la structure de pouvoir), ils nettoyèrent le sang, mais ils  jugèrent qu'une aide médicale était inutile, en disant : « Les ordres du Kremlin seront de l'abattre de toute façon. »

Ainsi, l'interrogatoire de Père Gabriel fut mené dans de telles conditions de tourment physique. Père Gabriel lui-même n'a jamais commencé à en parler aux visiteurs, mais en de rares occasions, après des demandes ferventes, il racontait quelque chose de l'histoire, en deux mots, très brièvement, d'une manière légère et simple, même en plaisantant un peu. Ce faisant, il cachait toujours cette terrible histoire, afin de ne pas susciter le respect des personnes abasourdies par cet exploit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Whispers of an Immortalist

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Acathiste 
à Saint Gabriel de Géorgie
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A propos du terme "brûlement"
Le séide de la Révolution, l'ignoble Morel, qui organisa le sac de la cathédrale où étaient les reliques de saint Claude, ironisa après que le corps du saint ait été brûlé en disant que le grand saint Claude, malgré tous ses miracles n'avait pas réussi à éviter le brûlement de son corps. Plus tard, la ville fut détruite par un incendie, une seule maison échappa au feu, celle du pieux Calais dont l'épouse  avait reçu le chapelet de saint Claude, que les impies lui avaient donné à l'instant où ils brûlaient la relique.


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Solidarité Kosovo

 

 
                                                                                  
4 BONNES RAISONS DE FAIRE UN DON
 
C'EST LE BON MOMENT ! Le compteur est lancé avant le convoi de Noël et la fin d’année. A cette occasion je voulais vous partager 4 bonnes raisons de faire un don dès aujourd’hui.
J’espère sincèrement vous convaincre car le soutien de nos donatrices et donateurs est essentiel pour Solidarité Kosovo et les milliers de Serbes dans les enclaves chrétiennes du Kosovo que nous aidons chaque année.
 
Raison n°1 - Boucler le budget du convoi de Noël
Dernière action humanitaire de l'année, le convoi de Noël est une tradition qui perdure depuis 20 ans. C'est un moment d'assistance humanitaire et d'échange fraternel avec les familles des enclaves. Il est attendu avec impatience par les enfants qui préparent déjà l'acceuil de notre équipe de volontaires en confectionnant en ce moment même des petits cadeaux et de jolis dessins à leurs attentions en guise de remerciement.
 
Raison n°2 – Vous faites preuve de plus de générosité pendant les fêtes
A l’approche des fêtes de fin d’année, votre don est un geste fort de solidarité pour venir en aide à celles et ceux qui vivent isolés dans une misère noire
 
Raison n°3 – Vous apportez votre soutien en toute confiance à Solidarité Kosovo
Il n’y a pas de secret quant à l’utilisation de votre don. Nos comptes sont certifiés tous les ans par un commissaire aux comptes indépendant. Nous rendons compte également des avancées de chaque projet humanitaire par le biais de notre magazines trimestrielles, de nos correspondances mensuelles ainsi que sur notre site Internet et sur les réseaux sociaux.
 
Raison n°4 – Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt sur le revenu de 66%
Un don à Solidarité Kosovo vous donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 66% du montant du don. Un don de 150€ par exemple ne vous reviendrait en réalité qu’à 51€ après réduction d’impôt.
 
Merci mille fois d’avancer à nos côtés,
 
 





Ivana GAJIC
Resonsable donateur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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