Mère Gabrielle [Gavrilia Papaianni] a été canonisée par le Patriarcat œcuménique
Le Métropolite de Leros, Kalymnos et Astypalaia a annoncé mardi la canonisation de Mère Gabrielle [Gavrilia Papaianni], moniale d'origine grecque qui mena une riche activité missionnaire et philanthropique, rapporte l'agence de presse Orthodoxia News Agency.
Le Saint Synode du Patriarcat œcuménique a pris cette décision lors de sa session de travail du 3 octobre, présidée par le Patriarche œcuménique Bartholomée, un jour après le 126e anniversaire de la naissance de Mère Gabrielle.
Le Métropolite de Leros, Kalymnos et Astypalaia a confié au métropolite Cyrille de Rhodes la composition de l'office de la nouvelle sainte de l'Église orthodoxe. Le Métropolite a sous sa juridiction le monastère dédié aux Saints Archanges sur l'île de Leros, où la Mère est décédée et où elle fut enterrée.
La moniale Gabrielle était connue pour son amour illimité du prochain, qui l'amena à se rendre en Inde et en Afrique pour soigner les malades. Surnommée "l'ascète de l'amour" ou "la mère de la joie", elle voyait en chacun, quelle que soit sa race ou sa foi, l'image du Christ.
Elle est née en 1897 dans une famille aisée de Constantinople, qui dut déménager à Thessalonique à la suite des échanges de population de 1923.
Après des études en Angleterre, elle ouvrit un cabinet où elle soigna gratuitement les pauvres et leur donna une bonne partie de l'argent qu'elle gagnait. Combinant son travail avec la prière à Jésus, elle guérissait ceux qui venaient la voir.
Après la mort de sa mère, elle décida de rompre tout lien avec la vie ordinaire et partit avec un manteau et les Saintes Écritures en Inde, où elle se consacra entièrement au service des malades et des pauvres.
À l'âge de 62 ans, elle entra dans le monachisme dans un monastère de Palestine. Après être devenue moniale, elle poursuivit ses voyages missionnaires en Afrique et en Inde, mais se retira périodiquement dans son monastère.
Elle passa les 13 dernières années de sa vie dans sa Grèce natale, d'abord dans un petit appartement à Athènes, puis dans un monastère qu'elle fonda sur l'île de Leros. C'est là, en 1991, qu'elle reçut le grand schème des mains du Père Dionysios de l'ermitage athonite de " la Petite Sainte Anna" - Small et elle décéda l'année suivante, le 28 mars.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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