L'humilité, la bonté et l'amour que le staretz Joseph [Iosif] de Vatopaidi, (1921-2009)] portait dans son âme ont ému Dieu et ont été le réconfort de notre fraternité, qui le considérait comme notrebon guide.
Staretz Joseph [Iosif] Vatopaidinos, (1921-2009)
Le Métropolite Athanasios de Limassol raconte un événement qui montre dans quelle mesure Dieu était bien satisfait des travaux spirituels du staretz et révèle également la prudence attentive requise dans un endroit où de nombreuses personnes vivent ensemble, si l'on veut éviter les malentendus.
Son Eminence relate ce qui suit :
En tant que staretz du monastère, le staretz Joseph entreprit certaines initiatives de nature pratique, dont l'une semble cependant avoir enfreint les responsabilités des fonctions d'un autre membre de la fraternité. Le staretz Joseph agissait généralement en tant que fondateur et guide de la communauté et toute activité proposée par lui était acceptée.
Cet acte particulier, cependant, fut porté à l'attention du moine dont un autre moine avait interféré avec l'obédience et d'une manière maladroite. Le moine concerné était plus jeune et se plaignit bruyamment et longtemps du staretz.
Ce moine respectait en fait le staretz, mais il fut influencé par la manière dont il avait été informé de l'initiative. Il s'est même insurgé contre le staretz dans la cour du monastère. Il est allé jusqu'à dire : « Qui le vieux Joseph pense-t-il être ? Est-ce ainsi qu'il va se comporter envers nous maintenant ? Est-ce que c'est comme ça que ça va se passer ? »
D'autres moines sont allés le dire au staretz, qui a répondu calmement :
« Vraiment ? C'est ce qu'il a dit. J'y penserai. Je vais lui apprendre à parler comme ça, vous verrez si je ne le fais pas".
C'était un samedi. Au moment des Vêpres, j'étais dans le sanctuaire, me préparant à mettre les vêtements pour le service. Le staretz est entré par la porte nord, où se trouve la table de Proscomédie. Il y a un petit passage et un espace carré, une petite pièce sous une petite coupole. Il appela le moine concerné, qui était aussi hiéromoine, et lui dit :
« Viens ici une minute. Je te veux dans le sanctuaire".
Le moine entra dans le sanctuaire - il était peut-être le prêtre de service, je n'en suis pas sûr. Quoi qu'il en soit, le staretz lui demanda d'entrer dans le sanctuaire et j'étais juste derrière, à l'écoute. Je m'attendais à des ennuis et peut-être à une querelle.
Et quelle fut la querelle ? À peine le moine était-il arrivé que le staretz se prosterna devant lui. Pas seulement un enclin à partir de la taille. Une prosternation appropriée, jusqu'au sol. Et il allait lui baiser les pieds. Naturellement, le moine ne le permit pas.
Le staretz lui dit :
« Pardonne-moi de t'avoir bouleversé aujourd'hui. Je te demande pardon".
Le prêtre était vraiment désolé pour ce qu'il avait dit précédemment. Il vit la grande humilité du staretz et cela le ramena à la raison.
Le lendemain, j'allai à Katounakia, pour voir le staretz Efraim. Je ne me souviens pas pourquoi. Probablement pour obtenir sa bénédiction, parce que je venais d'être ordonné.
À cette époque, il n'y avait pas de téléphones à Katounakia, mais dès que je suis entré, Papa-Efraim m'a dit :
« Qu'est-ce que ton staretz a fait ? J'ai vu, dans l'Esprit, un ange du Seigneur tenant une couronne très grande sur le staretz".
Au début, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, alors je n'avais pas la possibilité d'expliquer. Plus tard, j'ai réalisé que c'était les événements de la veille, quand Papa-Efraim a dit :
« Hier après-midi, au soir ».
C'était le staretz Joseph, un homme de paix, d'humilité et d'amour surnaturels.
Extrait du livre «Γέρων Ιωσήφ Βατοπαιδινός», d'Archimandrite Efraim Vatopaidinos, publié par le Saint et Grand Monastère de Vatopaidi.
Version française Claude Lopez-Giniosty
d'après
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