"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 24 septembre 2020

Irakli Gogoladzé: Une histoire personnelle sur le miracle du staretz Gabriel (Ourguébadzé)

Saint Fol-en-Christ Gabriel

J'ai rencontré Irakli Gogoladzé au monastère de Samtavro. Tout à coup, ce jeune homme d'environ vingt-cinq ans s'est approché de moi et m'a dit : "Vous savez, le staretz Gabriel a fait un miracle pour moi... J'ai entendu dire qu'on faisait une collection de ces histoires. Pourriez-vous me dire à qui je pourrais l'envoyer ?" J'ai répondu avec révérence et joie : "Je suis le traducteur et le compilateur de la version russe du livre, Le diadème du staretz..." Sans me laisser finir, rempli d'émotion, il a commencé à me raconter son histoire. J'ai allumé le dictaphone et... je l'ai écouté me raconter une guérison miraculeuse par le staretz Gabriel (Ourguébadzé). J'aimerais partager cette histoire avec vous, chers lecteurs. 

Un miracle s'est produit dans ma famille grâce au staretz Gabriel.

Il n'était pas encore canonisé lorsque j'ai entendu parler de lui pour la première fois. Notre première "rencontre" a eu lieu lorsque j'étais, je pense, en septième année et que j'ai visité le monastère de Samtavro avec mes amis. N'étant encore qu'un enfant, j'ai été étonné par tout ce que j'ai vu sur la tombe du staretz - et tout d'abord par le nombre incroyable de personnes qui sont venues le vénérer. Sans avoir vraiment conscience de ce que je faisais, je me suis également approché de la tombe, et c'est alors que mon amitié avec l'e staretz Gabriel a commencé. En m'inclinant devant la tombe, j'ai ressenti une immense grâce. Mon cœur était rempli d'amour. Sentant cette joie intérieure, j'ai voulu crier aussi fort que possible : "Je vous aime tous !" La moniale Parasceva nous a donné de l'huile de la lampade sur la tombe du staretz Gabriel et nous a expliqué comment nous faire l'onction. J'avais l'impression d'avoir obtenu un pouvoir invincible. Et c'est ce qui s'est passé !

Quelques mois ont passé, et le désastre a frappé notre maison. Mon père est tombé malade du psoriasis. Nous avons fait le circuit de tous les hôpitaux, mais sa forme était si grave et son stade si avancé qu'aucun d'entre eux ne voulait nous recevoir. 

Après quelque temps, grâce aux intercessions de nos proches, mon père a été reçu à l'hôpital de Tbilissi pour des maladies de peau et vénériennes. Le traitement s'est déroulé très lentement. Les médecins ont dit qu'il lui faudrait au moins quatre mois pour se rétablir complètement. 

Une nuit, mon père a eu une crise cardiaque, et ils ont à peine pu lui sauver la vie. Alors je me suis souvenu du staretz, sur la tombe duquel des guérisons miraculeuses ont lieu. J'ai couru à la maison, j'ai pris l'huile de la lampade de la tombe du staretz Gabriel, et je suis venu à l'hôpital. Les médecins ne laissaient entrer personne dans sa chambre, mais lorsque j'ai expliqué la situation, ils ont accepté et m'ont laissé entrer en secret. Je suis allé voir mon père, et il dormait. Avec mon petit doigt, je l'ai oint trois fois en forme de croix avec l'huile, j'ai lu le "Notre Père" et j'ai demandé de tout mon cœur au staretz de guérir mon père. Puis je suis parti sans un mot.

Le matin, ma mère et moi sommes allés à l'hôpital avec un ami. Nous sommes allés dans la chambre de mon père... pour être plus précis, nous avons couru avec horreur quand nous avons entendu le cri de l'infirmière : "C'est pas possible ! 

Nous avons pensé, eh bien, c'est la fin ! Ma mère s'est évanouie. J'ai été saisi de tremblements que je n'avais pas la force de contrôler. Je suis entré dans la chambre et j'ai vu mon père assis sur le lit. J'étais stupéfaite. Il n'avait plus d'éruption sur le corps ni sur le visage, sa peau était comme celle d'un nouveau-né. 

Bientôt, le médecin-chef est entré dans la chambre, celui-là même qui m'avait permis de rendre visite à mon père. Je n'oublierai jamais l'expression de son visage à ce moment où il a vu son patient avec une peau absolument claire ! Le médecin s'est mis à pleurer et à se signer, en disant : "Gloire à Dieu... Gloire à ce statetz..." 

Alors mon père nous a arrêtés et nous a demandé de quel staretz nous parlions. Je n'ai même pas pu commencer à lui parler du staretz Gabriel avant que mon père ne nous parle du rêve qu'il a fait cette nuit-là. 

C'était comme si un prêtre à la barbe grise entrait dans la pièce et lui disait : "Eh, mon frère... Eh bien, jusqu'à présent, tu n'as pas reçu la communion ni eu de confession, mais tu as un fils et une femme croyants qui m'ont appelé ici. Je ne supporte pas de voir comment ils pleurent... Laisse-moi te guérir, et tu commenceras à vivre une vie religieuse. Va souvent à l'église, confesse-toi et reçois la communion. Alors nous serons amis... Sinon, je ne suis pas ton ami. Compris ?" 

Il a fait un clin d'oeil à mon père, a fait le signe de croix sur lui et est parti...

J'ai pleuré - tout le monde dans la pièce pleurait ! Bien que mon père n'ait jamais vu le staretz de son vivant, sa description du "prêtre" correspondait tout à fait à celle de saint Gabriel.

 

Gloire à toi, ô Dieu ! Gloire à toi, Père Gabriel !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Communauté Ste Elisabeth de Minsk

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