"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 16 février 2020

Le monastère Saint Nicolas d’Andros a besoin de votre aide

Icône de la Mère de Dieu "Racine de Jessé"

Entrée du Catholicon dédié à saint Nicolas le thaumaturge

Diverses vues du monastère



Connu en Grèce comme lieu de pèlerinage, le monastère Saint Nicolas d’Andros, dans les Cyclades, l’est également des fidèles occidentaux depuis maintenant quelque trois décennies. Fondé au XIe siècle, et rénové en 1760, il abrite plusieurs chapelles contenant de nombreuses reliques, dont la catholicon dédié à Saint Nicolas ; mais sa notoriété est surtout due à la présence de deux icônes thaumaturges de la Très Sainte Mère de Dieu.

La première, la « Racine de Jessé », datant du XVe s. et placée sur l’iconostase du catholicon, sécrète un myrrhon très parfumé qui est la source de nombreux miracles, parmi lesquels de non moins nombreuses guérisons [Cf. https://orthodoxologie.blogspot.com/2008/07/miracle-de-licne-de-la-mre-de-dieu.html].

La seconde, I Pandon Elpis (L'Espérance de tous), du XVe s. également, est une fresque située sur le mur de l’exonarthex, qui pleure à chaque fois que le monde va connaître un malheur (guerre, catastrophe, ou autre événement… ). Des branches de lys séchées sont accrochées sur les deux côtés de l’image et des boutons apparaissent miraculeusement avant les fêtes de la Toute Sainte, qui fleurissent pleinement le jour exact de la fête. [voir photo ci-dessous]

Lorsque le frère José Muñoz, gardien de l’icône miraculeuse de la Portaïtissa d’Iviron (appelée aussi Portaïtissa de Montréal), visita le monastère le 29 octobre 1997, à la stupéfaction du moine qui ouvrit la porte de l’église, la fresque avait les yeux gonflés de larmes qui se mirent aussitôt à couler : le lendemain, José Muñoz mourait en martyr à Athènes ! 


Fresque en temps normal

Fresque "pleurant"

Frère José Cortès Muñoz laissa un message touchant sur le livre d'or du monastère. Ce fut la dernière chose qu'il écrivit avant de naître au Ciel en martyr.

[Merci à Dieu de m'avoir béni pour visiter un véritable monastère, avec de véritables moines. José Cortes Muñoz]

Situé sur un escarpement rocheux qui ne permet pas l’agriculture, le monastère n’a d’autre ressource principale que l’accueil des pélerins. Après plus de cinq décennies d’intense activité durant lesquelles le nombre des moines a été variable, ce lieu saint se retrouve aujourd’hui avec quatre moines, dont trois âgés – l’higoumène Dorothée, bien touché dans sa santé, les Pères Euthyme et Boniface, et un novice – pour assurer les services quotidiens, l’entretien des chapelles et celui des bâtiments, alors que le nombre de pèlerins a brutalement chuté, ces dernières années, en conséquence de la crise économique. Dans cette situation matériellement très critique, un drame est récemment venu s’ajouter.

En octobre passé, le Père Euthyme est tombé en voiture dans un précipice de l’île. Très grièvement blessé, sa vie n’a pu être sauvée de justesse que par l’intervention d’une équipe de secours privée, avec hélicoptère, et un transfert en urgence dans une clinique, également privée, pour lui prodiguer les premiers soins (diverses opérations délicates) nécessaires pour lui sauver la vie, car ni les secours et hôpitaux officiels n’auraient été en mesure d’assurer ces deux démarches.

Cela a impliqué que, pour le maintenir en vie, le Père Dorothée a dû instantanément s’engager dans un emprunt démesuré – puisque le monastère ne dispose d’aucun fonds et que personne de l’entourage ne dispose de moyens financiers – : la première des opérations d’urgence - à titre d’information - ayant, à elle seule, coûté la somme de 10.000 euros (!).

A cela s’ajoute le fait que le rétablissement du Père ne se fait pas correctement : à la fin de l’année, il ne pouvait toujours pas poser les pieds par terre. Aussi une convalescence avec rééducation s’avère indispensable et seule une clinique privée est capable d’assurer de tels soins. L’hospitalisation risque donc de se prolonger de façon imprévue.

A cette épreuve soudaine et violente est venue s’en adjoindre une autre : des pluies dévastatrices ont occasionné des glissements de terrain en octobre, et ont endommagé sérieusement diverses chapelles du monastère – ainsi que l’église de l'Archange Saint Michel, dont des parties de murs se sont écroulées – où se trouvent des fresques, des icônes et des reliques qui doivent absolument être protégées des intempéries, à cause des moisissures qui se développent très rapidement avec le climat humide.

Contre toute attente, l’Etat n’est pas disposé à venir en aide. Car, dans le contexte actuel, il doit plutôt augmenter et multiplier ses impôts en tous genres, afin de satisfaire aux exigences de la Communauté Européenne.

En synthèse, trois moines, dont deux âgés et atteints dans leur santé se retrouvent seuls pour faire fonctionner le monastère, tout en assumant la vie liturgique quotidienne, mais n’arrivent plus à eux trois à assurer l’entretien des reliques et du patrimoine.

Un exemple parlant donnera l’ampleur de cette situation critique à l’extrême : à côté des biens de première nécessité de la vie quotidienne – plus chers sur l’île que sur le continent, à cause des frais de transport -, d’autres frais fixes imposent leurs obligations sur la vie matérielle du monastère, ainsi le chauffage, qui s’avère indispensable pour protéger les fresques, icônes et reliques des moisissures, non seulement en hiver mais selon la météo, coûte en moyenne la somme de 40.000 euros par an (!) – alors que le Père higoumène, par économie, ne chauffe pas le monastère, excepté le réfectoire au moment des repas, et à une température maximale de 18°.

Il convient de préciser que, jusqu’ici, cette somme importante avait pu être prise en charge par la Fondation Héritage Orthodoxe (sise à Genève), destinée à venir en aide à des biens culturels immobiliers (mais non, toutefois, à des personnes ou à la vie religieuse). Or, cette année, dans le contexte général des restrictions financières de toutes sortes, cette fondation peine à trouver des donateurs pour assurer ce service.

Aussi, faute de ressources, le monastère se retrouve à l’abandon, et il lui est impossible maintenant de continuer sans soutien extérieur.

Si vous souhaitez venir en aide, toute contribution sera bienvenue.

Vous pouvez faire un don par versement bancaire à :


Fondation Héritage Orthodoxe (Geneva, Switzerland)
IBAN : CH8904835177686032001
SWIFT CRESCHZZ80A
Référence : Monastère de Saint Nicolas

(Les versement effectués depuis la Suisse peuvent obtenir une attestation de dons pour déduction fiscale)



Que Dieu bénisse votre soutien !

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