"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 8 janvier 2018

Sur le blog de Maxime

Père Placide Deseille est décédé, Mémoire éternelle.



Père Placide qui a été mon père spirituel pendant toute ma vie d'orthodoxe parisien, qui m'a ensuite toujours encouragé dans ma modeste contribution sur Internet à faire connaître notre foi (malgré l'indifférence, le mépris ou la malveillance des "frères") et qui se réjouissait que nous continuions avec mon cher confrère blogger  et ami, Claude Lopez-Ginisty, notre travail de défense de l'Orthodoxie sur Internet, restera irremplaçable pour la naissance et le développement de l'Orthodoxie francophone. Sans aucun doute d'autres que moi, avec compétence, écriront et parleront davantage de son incontournable rôle dans l'histoire de l'Orthodoxie et de sa lumineuse présence, je me contenterai donc en hommage de citer le passage de l'interview que m'a proposée de faire l'excellent Tudor Petcu sur mon entrée dans l'Orthodoxie :


   
« 1.) Pour commencer ce dialogue, s'il vous plaît de bien vouloir parler sur vos expériences spirituelles et préciser comment vous avez découvert l'Orthodoxie.
[…] J’ai éprouvé le besoin de rechercher un Père spirituel sûr et une tradition solide et fiable pour continuer mon chemin. Je ne savais pas où chercher, alors je suis revenu en arrière et j’ai contacté le lama tibétain qui m’avait initié à la méditation, je l’ai informé de ma conversion, je lui envoyé mes anciens objets de culte et je lui ai demandé, à lui qui avait organisé des rencontres interreligieuses, s’il ne pouvait pas me conseiller quelqu’un. Il m’a envoyé trois adresses : je n’ai jamais pu joindre les deux premières personnes de la liste, la troisième a répondu aussitôt en revanche à mon coup de téléphone. La voix était avenante, d’une personne cultivée, douce et accueillante. Je pouvais aller au monastère quand je voulais, et même y séjourner une période pour y faire une retraite, j’étais le bienvenu. Quand je suis arrivé à destination, devant le portail, j’ai deviné que j’étais arrivé dans un monastère orthodoxe, ce que m’a confirmé le chauffeur de taxi. Une belle aventure s’annonçait : j’en étais heureux, nullement inquiet. J’avais lu quelques articles dans des revues et l’Orthodoxie ne m’était pas inconnue, j’étais curieux d’en apprendre davantage. Le moine qui m’avait répondu au téléphone était Père Placide Deseille, higoumène du monastère orthodoxe de St Antoine le Grand dans le Vercors.

2.) Quelle a été la raison principale pour laquelle vous avez choisi la conversion à l'Orthodoxie?

Je suis donc resté une semaine chez Geronda Placide. Son nom ne m’était pas inconnu ; je me suis alors souvenu de l’avoir lu dans la liste des conférenciers ayant participé à un colloque inter-religieux organisé par Lama Denis supérieur de Karma Ling, la communauté bouddhiste tibétaine installée à l’ancienne Grande Chartreuse de Saint Hugon où j’avais été initié à la méditation... Voilà pourquoi il était dans les adresses que m’avait données Lama Denis à ma demande : il le connaissait bien sûr.

J’ai été reçu avec la même amabilité et la même douceur que je l’avais été au téléphone. J’ai bien sûr raconté, non sans une certaine crainte, mon itinéraire spirituel au Révérend Père Archimandrite et j’ai trouvé auprès de lui une immédiate, profonde et chaleureuse compréhension. Sa sérénité comme son humour, sa fermeté doctrinale comme son absence de jugement, sa préoccupation de vivre et de faire vivre la Tradition comme sa connaissance du monde contemporain, sa filiation athonite comme son intimité profonde et ancienne avec le monachisme d’orient et d’occident, sa simplicité comme son évidente érudition, la beauté frappante à mes yeux de ses mains d’intellectuel, comme l’étonnante simplicité avec laquelle je l’ai vu préparer la cuisine des moines, ceint de son tablier, devant son fourneau, tout contribuait à faire naître en moi le désir qu’il devienne le Père spirituel que je recherchais.
Chaque fois que le Père pouvait me recevoir en entretien, il répondait à toutes mes questions sans hésitation, avec simplicité et précision et tout cela me fut précieux pour compléter et éclaircir ce que je lisais avec grand intérêt dans la bibliothèque du monastère dans laquelle je me plongeais avec avidité.  […]  »
Maxime Martinez, le minime 


  • Lire l'interview de Felicia Dumas qui parle de l'importance de Père Placide par Tudor Petcu parue sur le Blog de Claude .
  • En écrivant "Placide Deseille" dans la fenêtre Recherche de ce Blog vous pourrez voir tous les articles consacrés à Geronda Placide par orthodoxe-ordinaire

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