"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 23 février 2014

Vie de l’higoumène Philaréta d’Oufa (2/3)


     

Alexandre Iaroslavitch Nevski
Saint Alexandre de la Néva

Bientôt, elle obtint la bénédiction de ses parents pour aller avec une amie en pèlerinage à Kiev. En chemin, elles s'arrêtèrent à Sarov où elles furent chaleureusement accueillies par le père Séraphim. Il dit à Stéphanida qu'elle devrait aller à Oufa où il y aurait un monastère; là, prophétisa-t-il, elle deviendrait higoumène et trouverait le salut. Il leur ordonna alors d'aller à Glinsk pour voir le staretz Philarète. C'est ce qu'elles firent à leur retour de Kiev. Ce staretz clairvoyant montra une chaleur particulière envers la jeune voyageuse Stéphanida dont il devint le père spirituel et le staretz.

    De nouveau chez elle, Stéphanida reçut la permission de se joindre à un groupe de jeunes aspirants monastiques qui vivaient dans une maison construite et soutenue par ses parents. 

La vie exemplaire de cette petite communauté attira l'attention de l'évêque qui bénit leurs efforts et nomma Stéphanida en charge de la communauté. En 1832, la communauté grandissante fut déplacée vers une plus grande maison dans la ville d’Oufa. Deux des moniales furent envoyées à Arzamas au couvent de saint Séraphim pour y apprendre la couture et la confection d’autres objets d’artisanat. De retour à Oufa, elles partagèrent leurs connaissances avec le reste des moniales, et bientôt la communauté gagna une bonne réputation pour la qualité de son travail manuel.

    Il ne fallut pas longtemps avant que les moniales soient trop nombreuses pour leur nouvel emplacement. Alors l'évêque sentit que la communauté devrait être reconnue comme couvent. 

Toutefois, quand la question fut envoyée au Saint-Synode pour approbation, les règlements exigeaient une forte somme d'argent comme provision pour le couvent, et les moniales se trouvèrent sans argent pour acheter des terres. 

Dans sa détresse, Stéphanida se tourna vers le staretz Philarète qui se mit tout de suite à écrire des lettres de recommandation. L'argent fut recueilli, mais L’Ober Prokurator du Synode n’accorda pas la permission pour l'ouverture d'un couvent. À Saint-Pétersbourg, l'archimandrite Palladius exhorta Stéphanida à prier devant les reliques de saint Alexandre de la Néva: "Notre saint était un guerrier et par ses prières vous allez bientôt obtenir ce qui est nécessaire."

Le soleil n'était pas encore levé le lendemain lorsque l’Ober Prokurator fit appeler Stéphanida. 

Cette nuit-là,  saint Alexandre lui était apparu en rêve et avait demandé sévèrement pourquoi il ne voulait pas d'ouvrir un couvent à Oufa. L’Ober Prokurator promit immédiatement de tout arranger, ce qu'il fit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
ST. XENIA SKETE
Wildwood, California
1984

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