26 août / 8 septembre
11ème dimanche après la
Pentecôte
Mémoire de la Translation de l’icône miraculeuse de la Mère de Dieu de
Vladimir à Moscou.; Saint
Adrien et son épouse sainte Nathalie, martyrs à Nicomédie (305-311) ;
saint Adrien, moine au monastère d'Ondroussov (1550).
Lectures : 1 Cor. IX, 2-12 ;
Phil. II, 5-11 ; Мatth. XVIII, 23-35 ; Lc. X, 38-42; XI, 27-28.
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n 1395, comme
l’armée tatare de Tamerlan (Temir Axaka) s’approchait de Moscou, annonçant de
terribles pillages, le métropolite saint Cyprien fit venir de Vladimir à Moscou, l’icône de la Mère de Dieu,
dit « de Vladimir ». Grâce à l’intercession de la Toute-Sainte,
l’invasion fut repoussée de façon miraculeuse. En signe d’actions de grâces,
saint Cyprien décida de fonder à Moscou le monastère de la Sainte-Rencontre
(Sretensky), sur le lieu où la sainte icône avait été accueillie, et il
institua la fête de ce jour à la gloire de la puissante Protectrice de la Cité
chrétienne.
VIE
DES SAINTS MARTYRS ADRIEN ET NATHALIE
Saint Adrien
était un officier de haut rang dans l’armée romaine. Âgé de vingt-huit ans, il
vivait à Nicomédie avec son épouse Nathalie, au début de la persécution de
Dioclétien (vers 300). L’empereur avait alors fait arrêter vingt-trois
chrétiens qui s’étaient cachés dans une grotte, et il les avait soumis à toutes
sortes de supplices. Ayant assisté à la scène, Adrien leur demanda :
« Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables et ces
terribles tortures ? » Ils répondirent : « Nous endurons
tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour
lui, délices que ni l’ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer. »
L’âme illuminée par la grâce divine, Adrien demanda alors aux scribes de joindre
son nom à celui des chrétiens : « Ce sera pour moi un plaisir de
mourir avec eux pour l’amour du Christ ! » s’écria-t-il. Il fut
aussitôt chargé d’entraves et jeté en prison, dans l’attente du jugement. Quand
Nathalie apprit que son mari venait d’être arrêté, pensant que c’était pour
quelque mauvaise action, elle fondit en larmes. Mais lorsqu’on lui dit que
c’était pour avoir confessé le Christ, elle revêtit aussitôt des habits de fête
et courut à la prison. Embrassant les liens d’Adrien, elle loua sa résolution
et l’encouragea à rester ferme dans les épreuves qui l’attendaient ; et,
après avoir demandé aux autres martyrs de prier pour son époux, elle rentra
chez elle. Quand Adrien apprit la sentence portée contre lui, il obtint
l’autorisation d’aller annoncer à sa femme la date de l’exécution. Dès qu’elle
le vit arriver libre, Nathalie crut qu’il avait été relâché en reniant le
Christ Sauveur, et elle ferma la porte de la maison pour empêcher Adrien
d’entrer. L’invectivant pour sa lâcheté, elle lui lança ces paroles du
Seigneur : Celui qui m’aura renié
devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les
cieux (Mt 10, 33). Mais, dès
qu’Adrien lui apprit la raison de sa présence, elle lui ouvrit toutes grandes
les portes, se précipita pour l’embrasser et décida de le suivre jusqu’au lieu
du supplice. Le bienheureux comparut quelques jours après devant l’empereur et,
ayant bravement confessé sa foi, il fut cruellement flagellé. Les soldats le
renversèrent ensuite à terre et le frappèrent au ventre avec une telle violence
que ses entrailles s’en répandirent sur le sol. Encouragé par les autres
martyrs et par Nathalie qui lui disait à l’oreille : « Ne crains pas
les tortures. La douleur est de courte durée, mais le repos sera
éternel », le saint restait inébranlable. Quand on ramena les saints
martyrs en prison, en les traînant car ils ne pouvaient plus marcher, Nathalie
s’oignit avec dévotion du sang de son mari. De pieuses femmes vinrent panser
les plaies des glorieux confesseurs dans leur cachot, mais lorsque l’empereur
l’apprit, il leur en interdit l’accès. Nathalie se coupa alors les cheveux, et
revêtant des habits masculins elle réussit à pénétrer dans la prison et prit
soin des martyrs. Elle fut bientôt imitée par les pieuses femmes. Informé qu’on
avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de
quelque consolation dans leurs souffrances, le tyran ordonna de leur broyer les
jambes dans des étaux ; c’est ainsi qu’ils rendirent tous leur âme sous
l’effet de la souffrance. Quand vint le tour d’Adrien, Nathalie l’encouragea et
soutint même sa main que les bourreaux s’apprêtaient à trancher sur le billot.
Et lorsque sa main tomba, le saint martyr remit son âme à Dieu, complétant ce
chœur de glorieux martyrs. Comme le tyran avait commandé de détruire leurs
dépouilles par le feu, Nathalie réussit à dérober la main coupée de son époux
qu’elle cacha dans son sein. Les corps furent jetés au feu, mais une pluie
violente vint soudain éteindre la fournaise. Un chrétien, nommé Eusèbe, réussit
à s’emparer des précieuses reliques qu’il transporta à Argyropolis, où elles
furent dignement ensevelies. Quelque temps après, un puissant général demanda
Nathalie en mariage à l’empereur, mais fidèle à son époux, celle-ci pria devant
la main d’Adrien, lui demandant d’intercéder pour lui épargner une telle
épreuve. Grâce à l’intervention des martyrs, elle réussit à s’enfuir et,
parvenue à Argyropolis, elle déposa la main d’Adrien avec le reste de son
corps. Elle vécut là quelque temps, et après une apparition d’Adrien, elle
tomba légèrement malade puis alla le retrouver dans le Royaume des cieux.
Tropaire du dimanche, ton 2
Егда́ снизше́лъ ecи́ къ сме́рти, Животе́ безсме́ртный, тогда́ áдъ умертви́лъ ecи́ блиста́ніемъ Божества́ : eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́ Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
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Lorsque Tu
descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par
l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures
souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô
Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »
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Tropaire de l'icône de Vladimir, ton 4
Дне́сь
свѣ́тло красу́ется сла́внѣйшій гра́дъ Москва́, я́ко зарю́ со́лнечную,
воспріе́мши, Влады́чице, чудотво́рную Твою́ ико́ну, къ не́йже ны́нѣ мы́
притека́юще и моля́щеся Тебѣ́, взыва́емъ си́це: о пречу́дная Влады́чице
Богоро́дице! Моли́ся изъ Тебе́ воплоще́нному Христу́ Бо́гу на́шему, да
изба́витъ гра́дъ се́й и вся́ гра́ды и страны́ христіа́нскія невреди́мы отъ
всѣ́хъ навѣ́тъ вра́жіихъ и спасе́тъ ду́ши на́ша, я́ко Милосе́рдъ.
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En
ce jour triomphe la très glorieuse cité de Moscou, recevant, comme une aurore
ensoleillée, ô Souveraine, ton icône miraculeuse, vers laquelle nous
accourons, en te priant et en nous écriant : ô merveilleuse Souveraine Mère
de Dieu ! Prie le Christ notre Dieu qui s'est incarné de toi, afin qu'Il
délivre cette cité, et toutes les villes et pays chrétiens de toutes les
embûches des ennemis et qu'Il sauve nos âmes, car Il est miséricordieux.
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Тropaire
des saints martyrs, ton 4
Му́ченицы Твои́, Го́споди, во страда́ніихъ
свои́хъ вѣнцы́ прія́ша нетлѣ́нныя отъ Тебе́, Бо́га на́шего: иму́ще бо
крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́ша, сокруши́ша и де́моновъ немощны́я
де́рзости. Тѣ́хъ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
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Tes martyrs, Seigneur, par leurs combats, ont reçu
de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, ils ont
renversé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par leurs
supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Kondakion du dimanche du 2ème ton
Воскре́слъ ecи́ отъ гро́ба, всеси́льне Спа́се, и áдъ ви́дѣвъ чу́до,
yжасе́ся, и ме́ртвiи воста́ша: тва́рь же ви́дящи сра́дуется Тебѣ́, и Ада́мъ
свесели́тся, и мípъ, Спа́се мо́й, воспѣва́етъ Tя́ при́сно.
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Sauveur tout-puissant,
Tu es ressuscité du tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur
et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi ;
Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !
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Kondakion des saints martyrs,
ton 4
Му́ченикъ
возсія́ боже́ственная па́мять, и земны́я озари́ вся́ концы́ свѣ́тло, съ
весе́ліемъ зову́щихъ: Ты́ еси́ му́чениковъ, Христе́, ра́дованіе.
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La divine
mémoire des martyrs s’est levée, et illumine de sa lumière tous les confins
de la terre ; Tu es ô Christ la joie des martyrs.
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Autre kondakion des saints martyrs, ton 4
Жены́
богому́дрыя боже́ственная словеса́ въ се́рдцѣ положи́въ, Адріа́не, му́чениче
Христо́въ, къ муче́ніямъ усе́рдно устреми́лся еси́, съ супру́гою вѣне́цъ
пріе́мь.
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Martyr
du Christ, accueillant dans ton
cœur les propos de ta femme, divins et sages en Dieu, Adrien, tu courus
au-devant des tourments et avec ton épouse tu reçus la couronne des Martyrs.
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Kondakion de l’icône de
Vladimir, ton 8
Взбра́нной Воево́дѣ побѣди́тельная, я́ко
изба́вльшеся отъ злы́хъ прише́ствіемъ Твоего́ честна́го о́браза, Влады́чице
Богоро́дице, свѣ́тло сотворя́емъ празднество́ срѣ́тенія Твоего́, и обы́чно
зове́мъ Ти́: ра́дуйся, Невѣ́сто неневѣ́стная.
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Vaillante Stratège, nous t’offrons l’hymne de
victoire, car tu nous as délivré des malheurs par la venue de ta vénérable image,
ô Souveraine Mère de Dieu et nous commémorons dans la joie la fête de ta
rencontre, et nous te clamons comme toujours : réjouis-toi, Épouse
inépousée.
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE
ST JEAN CHRYSOSTOME
Le diacre : Aimons-nous les
uns les autres, afin que, dans un même esprit, nous confessions :
Le chœur : Le Père, le Fils
et le Saint-Esprit, Trinité consubstantielle et indivisible.
Et le baiser de paix est échangé entre les concélébrants.
Le baiser de paix
Après la
consécration des saints Dons, nous communierons au Christ. Cependant, nous ne
pouvons pas avancer pour unir à Dieu, si nous ne sommes pas unis avec ceux qui
cheminent avec nous vers le Royaume. Si le Christ n’est pas parmi nous, Il
n’entrera pas en nous. Par conséquent, la communion d’amour des fidèles vient
d’abord, afin que puisse suivre la Sainte Communion. C’est pourquoi le
célébrant nous exhorte : « Aimons-nous les uns les autres ». L’amour
entre nous est aussi la condition préalable pour confesser notre foi : Aimons-nous les uns les autres, afin que,
dans un même esprit, nous confessions. Nous sommes les images du Dieu
Trinitaire et, pour confesser véritablement la Trinité indivisible, nous devons
aussi ne pas être divisés entre nous, c’est-à-dire vivre
dans l’amour. Il est impossible, cependant, de parvenir à l’amour envers le
prochain tant que notre âme est partagée entre Dieu et le monde. Le désir des
biens matériels deviennent la cause de querelles et de divisions entre nous et
nos frères. « Car il est impossible de se recueillir pour atteindre à
l’Un, ni de participer à la pacifique union de l’Un, si l’on demeure divisé
d’avec soi-même. Si, au contraire, grâce aux lumières qui nous viennent de la
contemplation et de la connaissance de l’Un, nous parvenons à nous recueillir
et à nous unifier de façon vraiment divine, il ne nous adviendra plus jamais de
succomber à la diversité de ces convoitises qui nous divisent » (St Denys
l’Aréopagite). C’est de ces convoitises que se créée l’attachement aux biens
matériels, et l’hostilité envers notre semblable.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Matth.
XXVIII, 16-20 ; Liturgie : 1
Cor. XV, 1-11 ; Rom. VIII, 28-39 ; Мatth. XIX, 16-26 ; Jn. XV, 1-7.
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