Enfin, je crus
Je
considérais les histoires des moniales avec le doute d'un "journaliste
soviétique éduqué", qui avait été élevé dans un environnement athée, bien
que j’allais à l'église. Tandis que la litie pour la défunte était servie, j'ai
regardé la photo ovale de la bienheureuse sur la croix tombale, portant
l'inscription: " Craignez Dieu!" Comme je l'appris plus tard, un
possédé par des démons était venu ici un certain nombre de fois, avait tordu la
croix et l'avait jetée de côté. Il semble que cette inscription lui était
destinée, pour le ramener à la raison. Le regard pénétrant de la folle-en-Christ
atteignait droit au cœur, et un calme paisible descendait dans l'âme.
"Demande
à Matouchka de l'aide, si tu as des problèmes dans la vie", me
conseillèrent les moniales. " Elle aide tout le monde."
Je ne
savais pas quoi demander, à l'exception peut-être que le studio de cinéma
"Nauchfilm" accepte mon scénario sur le Père Mikhail Boiko, le
célèbre père spirituel de Kiev et le fils d'un prêtre réprimé, qui avait servi
tout au long de la Seconde Guerre mondiale comme canonnier.
Comme je l'appris
plus tard, le père Mikhail considérait la bienheureuse Alypia avec une grande
méfiance, estimant qu'elle n’était rien d’autre qu’une malade mentale. Il avait
servi dans l'Eglise de l’Ascension de Demeyevka, où la folle-en-Christ avait prié
pendant de nombreuses années.
Néanmoins, je m’adressais en prière à Matouckha
Alypia, en disant: " S'il te plaît prie, bienheureuse Matouchka, pour que
mon scénario soit accepté, de sorte que les gens soient au courant des
persécutions contre l'Eglise et ses serviteurs."
Ma surprise fut sans
bornes lorsque littéralement quelques jours plus tard, le rédacteur en chef du
studio de cinéma m'appela et me dit que mes scénarios avaient été acceptés. Par
ailleurs, le metteur en scène qui tourna le film sur le Père Mikhail trouva un
métrage dans les archives montrant les offices funéraires pour les paysans qui
avaient succombé à la famine dans la province de Poltava. Mais le plus
étonnant, c'est que le père de l'archiprêtre Mikhaïl Boiko, le prêtre Paul
Boiko, était montré dans le film servant avec son petit-fils Mikhail comme acolyte.
Le réalisateur lui-même ne comprenait même pas que le futur Père Mikhail était
dans son film. Lors de la prévisualisation, le héros du film s'écria tout à
coup: "C'est mon père! Et je suis là-côté de lui, nu-pieds! "
Après la
prévisualisation j'ai parlé à Mikhail de ma prière sur la tombe de la
bienheureuse, comment pendant longtemps personne n'avait accepté mon scénario,
mais après cela, il avait été soudainement accepté. J'ai également noté qu'une
telle trouvaille dans les images d'archives était aussi le résultat de la
prière de la bienheureuse.
Alors, le staretz secoua la tête avec étonnement et s’exlama
après un silence, " Dieu est admirable dans Ses saints!..."
Plus tard,
lors d'une visite sur la tombe de mes parents, je suis également allé vers [la tombe de] Matouchka,
où j'ai rencontré Vera Feodorovna Udovitchenko, la compilatrice d'un livre sur
la bienheureuse Alypia, livre contenant des dizaines de récits par des clercs, des moines
et des laïcs, ceux qui connaissaient Matouchka de son vivant, et ceux qui
avaient été aidés par ses prières après son repos en Christ.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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