Vladyka Basile au Monastère Sretinsky
Même dans les dernières années de sa vie, quand il était malade, il a toujours eu la nostalgie de la Russie et y allait aussi souvent qu'il le pouvait, espérant toujours servir son pays natal.
L'évêque était déjà très malade quand il se rendit à Moscou pour la dernière fois. Il passa plusieurs semaines au lit. Natalya Vasilyevna Nesterova, chez qui il logeait, prit bien soin de lui. Mais je compris que l'évêque peut-être ne reviendrait jamais de nouveau en Russie, et j'ai donc demandé aux frères et aux infoirmières de s'asseoir à son chevet pour veiller, et j'ai ordonné qu'il soit assisté à toute heure par des moines et novices de notre monastère de Sretensky. De cette façon, les jeunes moines pouvaient converser avec l'évêque, lui demander conseil, et lui poser des questions, des questions auxquelles seul un prêtre expérimenté très spirituel et sage, était capable de répondre.
Probablement que mes moines n'étaient pas les meilleurs infirmiers. Probablement, qu'ils ont posé des questions trop nombreuses, au pauvre évêque malade et ont voulu trop de conseils et ont trop exigé de ses forces défaillantes. Et pourtant, tout comme pour ces jeunes novices il fut extrêmement utile de passer ces jours et nuits avec ce vieil évêque, il fut extrêmement important et agréable pour l'évêque de passer du temps avec ceux qui un jour prendraient sa place dans l'Église. Il était vraiment heureux du fait que, même au prix de s'épuiser, il était en mesure de répondre à leurs questions, de les enseigner, de les faire bénéficier de son expérience et de ses connaissances, et encore une fois d'offrir un service, ce service pour lequel il avait toujours vécu et sans lequel il n'aurait pas été ce qu'il était.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Tikhon
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