La première fois que je suis allé voir le staretz Porphyrios, c'était avec le but et l'intention de trouver personnellement dans quelle mesure toutes ces choses que j'avais entendues sur lui était vraies. Je voulais savoir s'il y avait un élément d'exagération dans ces histoires.
Avec mon rationalisme objectif, j'ai décidé que j'allais vérifier cela à ma façon. Je ne parlai à quiconque à ce sujet. J'essayais d'avoir mon esprit ailleurs aussi longtemps que l'Ancien parlait. Je pensais à d'autres choses, pour découvrir par moi-même s'il ne pouvait vraiment comprendre ce que je faisais.
Nous sommes entrés dans sa chambre.Nous étions cinq. Nous lui baisâmes la main. Il nous bénit. Les autres ont dit quelques choses, puis tout d'un coup il a commencé à nous raconter une histoire. J'ai décidé que c'était alors le bon moment pour essayer mon petit projet.
Alors le staretz Porphyrios immédiatement s'est tourné vers moi. Il m'a appelé par mon nom a dit, "Est-ce que tu m'écoutes?" "Oui staretz, je t'écoute», répondis-je. Il a reprit l'histoire. Soudain, il m'a encore dit: "Écoute ce que je te dis." Ceci est arrivé cinq fois. Chaque fois il interrompait son récit un peu, se tournait vers moi et disait, "Écoute ce que je te dis."
Mes amis ont tout naturellement pensé que ces rappels continuels du staretz Porphyrios constituaient l'expression d'un intérêt particulier envers moi. Peut-être que c'était parce que c'était la première fois que je rencontrais le staretz. Peut-être que c'était parce qu'il voulait que moi, surtout, j'entende l'histoire qu'il nous disait. Seul lui et moi connaissions la vraie raison.
Ceci est mon témoignage personnel. Le staretz Porphyrios pouvait vraiment lire dans les esprits et les pensées de toute personne qui s'approchait de lui, avec ce don merveilleux de discernement qu'il possédait. Ainsi, Dieu m'a rendu digne de "mettre mon doigt dans l'empreinte des clous" et de m'émerveiller devant la grandeur, en la personne du staretz Porphyrios, du don du Seigneur à l'humanité du XXe siècle. (K.I.)
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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