Il y a deux vies, et deux façons de suivre chacune de ces vies prises séparément.
Il y a même deux joies, l'une dans cette vie et l'autre dans celle en laquelle nous espérons.
Alors qu'est-ce qui est béni?
Que nous réservions notre part de joie pour les vrais biens de la vie éternelle, et que nous accomplissions notre service de tristesse dans cette vie courte et éphémère.
Nous regrettons non pas la perte de l'un de nos plaisirs temporels, mais plutôt la perte de joies plus grandes à cause de notre jouissance de ces joies moindres.
Si donc l'on peut appeler heureuse la possession d'une joie sans fin s'étendant à travers les siècles sans fin, et si la nature humaine doit inévitablement goûter aussi ce qui est opposé à la joie, il n'y a plus aucune difficulté à comprendre la raison de cette parole: "Bienheureux sont ceux qui pleurent maintenant, car ils seront consolés dans les siècles sans fin. "
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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