Daleth. Porte de la repentance.
La 4ème octave est caractérisée par la lettre Daleth. Porte. "Ouvre les portes de la repentance…"chante l'Eglise. La repentance est le sujet de cette octave. Le prophète s'empare du pécheur repentant et rappelle le chemin de la conversion, de la première stimulation de la conscience à l'entrée décisive sur la voix des commandements. Celui qui se repent passe par des dispositions différentes : les portes de la repentance (v. 25, 26, 27), un état transitoire (v.28, 29) et les portes qui mènent à une vie juste. (v.30, 31, 32).
Verset 25 : "Mon âme est collée contre terre, fais moi vivre, selon ta parole."
Les passions et le péché nous attirent vers la terre, la vie spirituelle vers les cieux. La crainte de Dieu et la conscience ne se satisfont pas des choses terrestres elles reconnaissent le lien mortel du péché et des passions et veulent être libres mais elles n'en ont pas la force. C'est pourquoi elles en appellent à l'aide divine dans la prière : fais-moi vivre selon ta parole, car tu ne veux pas la mort du pécheur.
Versets 26 : "Je t'ai exposé mes voies, et tu m'as écouté, enseigne-moi tes jugements."
La vie d'un pécheur n'est renouvelée cependant qu'après la confession des péchés et l'absolution dans le sacrement de pénitence. L'assurance du pardon, cette porte de la miséricorde, est le soleil d'une vie juste. C'est le temps pour vous de prendre la décision de s'amender : j'ai cheminé selon ma voie propre et je me suis perdu : enseigne-moi tes voies.
Verset 27 : "Fais-moi comprendre la voie de tes jugements, et je réfléchirai sur tes merveilles."
Comment discerner la voie juste de celle qui est fausse ? Ce qui semble bon, de ce qui est mal ? Certaines choses sont en place à un certain moment, certaines choses sont bonnes pour ceux que vivent dans le monde, d'autres pour ceux qui vivent reclus. La parole de Dieu révèle toutes ces complications de la vie, offre des solutions et éclaire, c'est pourquoi sois attentif aux merveilles de Dieu, intensifie tes réflexions sur elles.
Verset 28 : "Mon âme s'est assoupie, prise d'acédie, fortifie-moi par tes paroles."
De tout ce qui a déjà été dit, il semblerait qu'à partir de maintenant tout devrait être facile ! C'est là que l'on voit combien est difficile le combat contre le péché. Des attaques viennent de l'intérieur, le pécheur repenti est frappé par la faiblesse de son énergie morale, il s'ennuie, il n'a plus de volonté, il est abattu, apathique, il s'endort à la tâche… c'est le désert de la chute. Soyez posé et restez éveillé, priez et restez dans l'ordre établi de votre vie spirituelle, vous affermissant par les paroles de Dieu.
Verset 29 : "Eloigne de moi la voie de l'injustice, et, par ta loi, aie pitié de moi."
Le péché fait pression, les impulsions passionnées envahissent l'être de l'intérieur tandis que les rencontres et les influences extérieures entraînent à toutes les iniquités. Celui qui s'est repenti prie Dieu d'avoir pitié de lui, en lui conférant le pouvoir de garder la loi, en laquelle est toute sa force.
Verset 30 : "J'ai choisi la voie de la vérité, je n'ai pas oublié tes décrets."
Résister et éviter le péché est comme entrer dans une pièce éclairée en venant d'une pièce sombre, c'est comme une marche volontaire dans les commandements, l'âme incline maintenant vers la voie de la vérité, qui est vie selon les évangiles, renforcée par la connaissance des jugements de Dieu, qui sont les promesses de Dieu à ceux qui cherchent Ses voies.
Verset 31 : "Je me tiens collé à tes témoignages, Seigneur, ne me remplis pas de honte."
Le péché ne disparaît pas après avoir été repoussé une ou même plusieurs fois, cependant par une opposition ferme les liens malins, sont défaits et l'âme s'attache aux voies de la justice. Les impulsions pécheresses reviennent, mais celui qui se repent espère y résister en s'attachant à Dieu.
Verset 32 : "J'ai couru dans la voie de tes commandements, quand tu as dilaté mon cœur."
Les passions contiennent et rétrécissent le cœur (la pitié de soi), les soucis s'élèvent toujours pour empêcher les bonnes actions que l'on veut faire, et cela d'autant plus que le cœur a encore un penchant pour le péché ; cependant quand le Seigneur confère sa grâce, le cœur se dilate et la sympathie pour le péché et le dualisme de la volonté cessent. "Non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est en moi" ( 1 Cor. 15: 10)
Le Psaume 118
d'après le commentaire de
Saint Théophane le Reclus
Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide)
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