Les rogations appartiennent aussi à la tradition orthodoxe occidentale puisqu'elles furent instituées longtemps avant le schisme occidental de 1054. On les appelle aussi litanies, terme qui a le sens de prières ou de processions.
Saint Grégoire le Grand
On attribue l'institution des premières rogations à saint Mamert de Vienne en Dauphiné ( 5è siècle). Il y avait dans cette région de fréquents tremblements de terre qui détruisaient les maisons et les églises. Un jour de Pâques, le feu du ciel tomba sur le palais du Roi et le consuma. Des bêtes sauvages s'aventuraient jusques dans les lieux habités et dévoraient hommes, femmes et enfants.
Saint Mamert devant tant de calamités, institua un jeûne de trois jours après lequel cessèrent toutes les calamités. L'Eglise institua cette observance pour tous les fidèles. Pendant ces trois jours, les fidèles imploraient la miséricorde de Dieu par l'intercession de Sa Mère Très Pure et de tous les saints, pour leur protection, pour l'abondance des fruits de la terre, pour leur sanctification et pour se préparer dignement à recevoir l'Esprit Saint au jour sacré de la Pentecôte. Lors de ces processions, on avait l'habitude de chanter le Trisaghion ( Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous!)
Les secondes rogations furent instituées par Saint Grégoire le Grand (7è siècle). Il y avait alors à Rome une terrible peste qui décimait les hommes. Souvent, ils mourraient simplement après avoir éternué. C'est là l'origine des formules habituelles, Dieu (vous/te) bénisse! que l'on prononçait alors dès que quelqu'un éternuait, de peur qu'il ne meure... De même certains mouraient en baîllant, et l'habitude fut prise aussi de faire lorsque l'on baîllait le signe de la Croix vénérable et vivifiante sur ses lèvres. Telle est l'origine de la première procession dans l'histoire de l'Eglise. La première tradition des rogations est donc née sur la terre de France...
Jacques de Voragine dans sa Légende Dorée, rapporte qu'un jour à Constantinople où l'on célébrait les Litanies pour éloigner les épreuves et les calamités dont souffrait la ville, un enfant fut ravi au Ciel où les anges lui apprirent ce chant du Trisaghion. Revenu parmi, les hommes, il chanta ce cantique des anges et immédiatement les épreuves prirent fin. (Merci à Jean-Michel du blog stmaterne pour sa rectification de l'orthodoxie et pour les liens qui suivent)
http://stmaterne.blogspot.com/2006/06/bndictins-orthodoxes-erhf-jeune-et.html
http://stmaterne.blogspot.com/2006/06/orthodoxie-occidentaleerhf-jeune-et.html
Claude Lopez-Ginisty
d'après diverses sources et vies des Saints.
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