Qui, parmi vous qui m'écoutez maintenant, qui pourrait me dire par cœur un psaume ou quelque autre partie de l'Ecriture, si je le lui demandais? Il ne s'en trouverait pas un seul. Et ce qui est plus encore à déplorer, c'est que, étant si indifférents pour les choses saintes, vous êtes tout feu, tout flamme pour les choses du Diable. Car si l'on vous priait au contraire de dire une de ces chansons infâmes, quelques unes de ses paroles lascives et honteuses, il s'en trouverait plusieurs qui les auraient apprises avec soin et qui les réciteraient avec plaisir.
" Je ne suis pas un de ces moines, dites-vous, mais j'ai une femme et des enfants et une maisonnée dont je dois m'occuper!"
Eh bien, c'est cela qui gâche tout, cette supposition qui est la vôtre, selon laquelle, la lecture des divines Ecritures appartient à ceux-là [ les moines] seulement, alors que vous en avez besoin bien plus qu'eux.
Car, ceux qui vivent dans le monde et reçoivent chaque jour des blessures, ce sont ceux-là qui ont le plus besoin de remèdes.
Ainsi, il y a pire chose que de ne pas lire, c'est de considérer la chose comme superflue, car ce sont des paroles d'invention diaboliques. N'entendez-vous pas Paul dire: " que toutes ces choses sont pour votre instruction?" (Epître aux Romains, XV, 4)
Saint Jean Chrysostome Homélie II sur Saint Matthieu
( extrait adapté par nos soins)
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