Troisième histoire
"Saint Père Nicolas, garde-nous dans tes prières!
Au printemps dernier, le jour de la Saint-Nicolas, j'ai reçu un appel d'un des villages voisins. Les villageois ont remarqué qu'une vieille dame solitaire qui vivait à la périphérie du village n'avait pas été vue récemment à l'extérieur de sa maison. Quand ils sont venus la voir, ils ont trouvé qu'elle était malade au lit, incapable de se lever. Les voisins ont appelé une ambulance et juste en cas où ils m'appelèrent aussi. Donc, j'ai mis l'épitrachelion (l'étole du prêtre) et les manchettes, pris les Saints Dons et je suis allé lui rendre visite.
La vieille maison
Ils m'ont montré sa maison. C'était une petite maison ancienne qui se trouvait presque au milieu d'un champ. La porte n'était pas verrouillée. L'endroit était solitaire et moisi. C'était évidemment le cas habituel d'une personne malade qui était si seule qu'il n'y avait personne pour aller lui chercher un verre d'eau. J'ai trouvé la vieille dame sur un canapé dans l'une des chambres.
"Oh, le Père Nicolas, merci, mon ami, de m'avoir envoyé ton messager!" La vieille dame poussa ce cri joyeux en me voyant.
Il est difficile de décrire la joie que je vis sur son visage. J'ai commencé à lui parler. Elle s'appelait Maria. Toute sa vie, elle avait travaillé comme laitière dans une ferme collective. Elle n'était pas allée à l'église parce qu'il n'y avait pas d'églises à proximité; Cependant, elle savait qu'elle était baptisée, comme sa mère le lui avait dit.
La guerre commença en 1941 et le mari de Maria fut ernrollé. Elle était très déprimée à ce sujet. Elle était désemparée et agitée, pleurant tout le temps. Une nuit où elle se sentait particulièrement mal, saint Nicolas le Thaumaturge lui apparut, étant tout à fait comme elle l'avait vue sur l'icône de sa mère.
Père Dimitry avec son épouse et son fils Héliodore
"Pourquoi te désoles-tu, sotte? Tojn mari rentrera chez lui sain et sauf. Et si jamais tu as besoin de moi, fais-le moi savoir, je prendrai soin de toi. "
Après l'avoir réconfortée, il est parti. Tout s'est passé exactement comme le saint l'avait prédit. Son mari est rentré sain et sauf et, tout au long de sa vie, elle a senti le soutien et la protection de saint Nicolas. Elle lui a toujours demandé de prier pour elle.
Je ne pouvais pas convaincre Maria que, loin d'être le messager de saint Nicolas, je n'étais que le simple prêtre du village, Dimitry Torchine, de l'église de la Dormition du village d'Ozerskoye (Podborki) qui venait lui rendre visite par pur hasard.
La vieille dame a écouté avec beaucoup d'attention et de révérence chaque parole que j'ai prononcée concernant la foi, Dieu et l'éternité. Après, j'ai entendu sa confession honnête alors qu'elle essayait de se souvenir de toutes les choses qu'elle avait mal fait depuis sa jeunesse. Puis elle a reçu la Sainte Communion.
Je pense que c'est le métropolite Antoine de Souroge qui a décrit les saints comme des gens qui se sont reniés, ont ouvert leur cœur à Dieu et ont reçu tellement de Sa Grâce que, comme débordant de vases bénis, cette grâce s'est déversée sur les gens qui les entouraient . Comme l'a dit saint Séraphim de Sarov, quand on est sauvé, des milliers autour de nous sont sauvés.
Sur le chemin du retour, j'ai pensé à Saint Nicolas et à cette grâce qui émane de lui, transcendant les frontières des pays et des siècles. J'ai contemplé cette connexion incroyable entre un archevêque d'Asie Mineure qui a vécu au début du quatrième siècle et un laitier soviétique d'un petit village éloigné qui n'a jamais vraiment rien su de Dieu.
Saint Nicolas le Thaumaturge
J'ai pensé à cette consolation miraculeuse qui lui a été offerte dans son temps de détresse et dans le soutien qu'elle avait reçu pendant sa vie laborieuse et ses années de déclin solitaire. Je me demandais pourquoi la vieille dame se sentait soudainement malade ce jour de la fête de printemps de Saint-Nicolas et pourquoi les villageois avaient décidé de m'appeler en même temps que l'ambulance.
À propos, Maria n'a jamais su que ce jour remarquable, le jour qui est devenu son jour de bonnes nouvelles, de repentance et de Sainte Communion, était aussi le jour de son protecteur céleste.
Plus tard, j'ai appris que peu de temps après ma visite, Maria est décédée. Il s'est avéré que le but de ma visite accidentelle (je me demande si c'était vraiment accidentel?) Était d'administrer les derniers sacrements avant son départ pour la vie éternelle ...
Saint Père Nicolas, ne nous abandonne pas dans tes prières !!!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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