Dès l'instant où je suis devenu moine, j'ai cru que la mort n'existe pas. Voilà ce que je croyais alors et ce que je crois toujours: je suis éternel et immortel. Comme c'est magnifique!
Dans l'Eglise qui possède les sacrements salvifiques, il n'y a pas de désespoir. Nous pouvons être profondément pécheurs. Mais nous nous confessons, le prêtre lit la prière, nous sommes pardonnés et nous progressons vers l'immortalité, sans aucune inquiétude et sans aucune crainte.
Quand nous aimons le Christ, nous vivons la vie du Christ. Si, par la grâce de Dieu, nous réussissons à faire cela, nous nous trouvons dans un état différent, nous vivons dans un autre état enviable. Pour nous, il n'y a pas de crainte, ni de la mort, ni du Diable ni de l'enfer. Toutes ces choses existent pour les personnes qui sont loin du Christ, pour les non-chrétiens. Pour nous chrétiens qui faisons Sa volonté, comme le dit l'Evangile, ces choses n'existent pas. Autrement dit, elles existent, mais quand on tue le vieil homme "avec ses passions et ses désirs" (Galates 5:24), on ne donne aucune importance au Diable ou au mal. Cela ne nous concerne pas.
Ce qui nous préoccupe, c'est l'Amour, le service du Christ et de notre prochain. Si nous atteignons le point de sentir la joie, l'Amour, l'adoration de Dieu sans aucune crainte, nous atteignons le point où nous pouvons dire: "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Galates 2:20). Personne ne peut nous empêcher d'entrer dans ce mystère.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
‘Wounded by Love:
The Life and the Wisdom of Elder Porphyrios’
edited
by the Sisters
of the Holy Convent of Chrysopigi
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