Jean-Claude Larchet (éd.), « La vie et l’œuvre de Georges-Grégoire II de Chypre (1241-1290), patriarche de Constantinople », Édition du Cerf, Paris, 2012, 332 p. (collection « Théologie byzantine »).
Georges de Chypre (1241-1290), un brillant écrivain byzantin qui devint patriarche de Constantinople de 1283 à 1289 sous le nom de « Grégoire II » est encore peu connu en France: de nombreux petits articles lui ont, depuis longtemps, été consacrés, mais il n’a encore fait l’objet d’aucune étude d’envergure et aucune de ses œuvres n’a encore été traduite dans notre langue.
Pourtant son nom revient souvent dans les réflexions sur la question duFilioque, en particulier dans le cadre des débats œcuméniques de fond visant à trouver un accord entre orthodoxes et catholiques, qui restent jusqu’à ce jour profondément divisés sur ce sujet. Sa pensée, en effet, offre des perspectives nouvelles puisque, tout en refusant fermement le filioquisme latin (selon lequel l’Esprit procède aussi du Fils), elle explicite l’idée de certains Pères grecs selon laquelle l’Esprit Saint procède du Père par le Fils dans un sens acceptable pour l’Église orthodoxe: celui d’une manifestation de l’Esprit non seulement temporelle (plan économique) mais éternelle (plan théologique). Cette idée se trouvait déjà dans la théologie de son prédécesseur Nicéphore Blemmydès, mais accompagnée d’ambiguïtés et de compromis qui ont classé ce dernier parmi les représentants du courant latinophrone (litt.: « qui pense à la manière latine ») et, en dépit de quelques tentatives de réhabilitation, l’ont définitivement disqualifié aux yeux de la Tradition orthodoxe.
Ce volume, fruit d’un long travail qui a mobilisé des spécialistes de divers horizons, vient combler une lacune.
Georges de Chypre (1241-1290), un brillant écrivain byzantin qui devint patriarche de Constantinople de 1283 à 1289 sous le nom de « Grégoire II » est encore peu connu en France: de nombreux petits articles lui ont, depuis longtemps, été consacrés, mais il n’a encore fait l’objet d’aucune étude d’envergure et aucune de ses œuvres n’a encore été traduite dans notre langue.
Pourtant son nom revient souvent dans les réflexions sur la question duFilioque, en particulier dans le cadre des débats œcuméniques de fond visant à trouver un accord entre orthodoxes et catholiques, qui restent jusqu’à ce jour profondément divisés sur ce sujet. Sa pensée, en effet, offre des perspectives nouvelles puisque, tout en refusant fermement le filioquisme latin (selon lequel l’Esprit procède aussi du Fils), elle explicite l’idée de certains Pères grecs selon laquelle l’Esprit Saint procède du Père par le Fils dans un sens acceptable pour l’Église orthodoxe: celui d’une manifestation de l’Esprit non seulement temporelle (plan économique) mais éternelle (plan théologique). Cette idée se trouvait déjà dans la théologie de son prédécesseur Nicéphore Blemmydès, mais accompagnée d’ambiguïtés et de compromis qui ont classé ce dernier parmi les représentants du courant latinophrone (litt.: « qui pense à la manière latine ») et, en dépit de quelques tentatives de réhabilitation, l’ont définitivement disqualifié aux yeux de la Tradition orthodoxe.
Ce volume, fruit d’un long travail qui a mobilisé des spécialistes de divers horizons, vient combler une lacune.
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