Dans son livre sur la Confession intitulé LE REMEDE OUBLIE, l’Archimandrite Séraphim ALEXIEV de bienheureuse mémoire (1912-1993)[1], examine soigneusement tous les obstacles que le Malin dresse devant l’âme qui désire retourner vers Dieu et se purifier.
Il explique comment ce remède oublié, qui est pourtant à notre portée chaque jour dans l’Eglise, est ignoré,délaissé par les chrétiens de nos jours. Il expose aussi les changements miraculeux qui interviennent dans la vie de ceux qui entrent dans le mystère de la repentance.
Après la repentance vient la réception des saints mystères. Les Théophores parlaient de la communion comme du Pharmacon ( remède)…
Un Père ne l’a-t-il pas exprimé simplement : nous nous plaignons d’être malades et nous sommes devant les remèdes : confession, communion,offices de l'Eglise, prières, secours des saints… Nous apostrophons Dieu en Lui demandant de nous guérir, alors que les remèdes sont là, sous nos yeux…Il nous en a fait don depuis l’origine de l’Eglise. Et nous restons immobiles à nous lamenter.
Le premier de ces remèdes est la confession qui nous ramène à Dieu. Et Dieu nous attend sans se lasser, comme le père attendait le Fils prodigue, dans une inquiétude aimante et éternelle.
Le Malin nous fait croire que c'est un juge sévère, voire impitoyable que nous trouverons devant nous. Et l'imagination et le remords exagèrent alors la séparation d'avec cet Amour Qui est la source de notre vie pour en faire un abîme infranchissable.
Il nous semble alors que notre péché est irrémissible, que Dieu S'est éloigné de nous à jamais -alors que nous sommes partis!- et nous sommes paralysés par une peur déraisonnable. Mais Il est là, et nous ne Le voyons plus. Notre conscience nous condamne et le remords est devenu poignant entre les mains du Malin qui fouaille notre âme et la met à la torture.
Pourtant il suffit de simplement reconnaître notre péché et nous recouvrons alors notre innocence première et la conscience plus vive de la présence d'un Dieu Qui toujours était à nos côtés.
C'est une cécité spirituelle bien grave que celle qui nous entraîne dans les ténèbres alors que nous sommes dans le clair soleil de la foi. Dieu est sans cesse à nos côtés si proche de nous, que l'aveu même de nos manquements à son égard, au lieu de l'éloigner de nous, comme nous le suggère le Malin, manifeste vivement Sa présence dans la joie tangible de la délivrance qu'il nous accorde immédiatement.
Claude Lopez-Ginisty
[1] Pasteur exceptionnel, écrivain spirituel et théologien bulgare contemporain, Le Père Séraphim Alexiev fut parmi les disciples du Bienheureux Archevêque Seraphim SOBOLEV ( †1950). Dans les années noires du communisme , devant la tombe de ce dernier, confesseur de la foi, les fidèles venaient demander sa prière et brûler des cierges pour implorer sa sainte intercession. Son livre est traduit en Anglais sous le titre Confession, Forgotten Medecine, The Mystery of Repentance, St Herman of Alaska Brotherhood.
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