"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 23 novembre 2010

La foi naît de l'ultime espoir



Il m'a été rappelé aujourd'hui que la foi n'est pas forte, puissante ou confiante. La foi est faible, fragile, et à peine existante. La foi vient de rien de plus que de notre ultime espoir.

A  retour, Jésus fut reçu par la foule, car tous l'attendaient. Et voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d'entrer dans sa maison, parce qu'il avait une fille unique d'environ douze ans qui se mourait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule.Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu'aucun ait pu la guérir. L'Evangile selon Saint Luc 8: 40-43

C'est seulement quand il n'y a rien d'autre à faire que nous nous tournons vers la foi. Peut-être que c'est seulement alors que nous avons la foi. La fille de Jaïre allait mourir. Il n'y avait rien d'autre qu'il pourrait faire pour l'arrêter - à l'exception de faire acte de foi et de s'accrocher à l'espoir ténu que Jésus pouvait la sauver. La femme avait eu un écoulement de sang pendant aussi longtemps que la fille de Jaïre avait été vivante. Elle avait dépensé tout ce qu'elle avait pour être guéri, et ce fut en vain. Il n'y avait rien d'autre qu'elle pouvait faire, à l'exception d'être dans la foi et l'espérance que Jésus pouvait la guérir. Jaïre et la femme hémoroïsse ont fait cela. Ils ont fait un acte de foi et ils ont été récompensés.

Elle s'approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s'arrêta. Et Jésus dit: Qui m'a touché? Comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: Maître, la foule t'entoure et te presse, et tu dis: Qui m'a touché? Mais Jésus répondit: Quelqu'un m'a touché, car j'ai connu qu'une force était sortie de moi. La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix. Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelqu'un disant: Ta fille est morte; n'importune pas le maître. Mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. Lorsqu'il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d'entrer avec lui, si ce n'est à Pierre, à Jean et à Jacques, et au père et à la mère de l'enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit: Ne pleurez pas; elle n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte. Mais il la saisit par la main, et dit d'une voix forte: Enfant, lève-toi. Et son esprit revint en elle, et à l'instant elle se leva; et Jésus ordonna qu'on lui donnât à manger. Les parents de la jeune fille furent dans l'étonnement, et il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé. L'Evangile selon Saint Luc 8: 44-56

La foi ne naît pas en nous de notre force, mais de notre faiblesse. C'est pourquoi la foi apparaît comme une folie pour le monde. Le monde apprécie la force de caractère et méprise la faiblesse. Mais, la force de Dieu est rendue parfaite dans notre faiblesse. Nous admirons ceux qui semblent avoir une foi solide. Plus que probablement de telle personne vous diront combien leur foi est faible. Fort n'est probablement même pas un adjectif approprié pour décrire la foi. Toute foi profonde et vraie est, au début, née dans le désespoir.

Ce que cette histoire, et d'innombrables autres comme elle dans les Ecritures révèlent, c'est que nous ne devenons pas des gens de foi jusqu'à ce que nous n'ayons pas d'autre choix - quand on ne peut plus compter sur nous-mêmes, quand toute notre force est partie, quand nous avons essayé tout ce que nous savons faire, quand notre sagesse a échoué - alors seulement en désespoir de cause, dans notre faiblesse, nous nous accrochons à cet ultime espoir. Il C'est de cet espoir ultime que la foi est née. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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