"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 15 avril 2010

Saint Piran, évêque de Padstowe en Cornouailles (480)



En Cornouailles et en Bretagne le 5 mars est célébrée la fête de saint Piran ou Perran et de nombreux chercheurs l'ont identifié avec Saint Ciaran. Parmi ceux-ci Jean de Tynmouth, qui a écrit sa biographie médiévale, attribue des histoires semblables aux deux saints, (si toutefois ils sont deux).

Ce qui est certain, c'est que Piran a été l'un des missionnaires qui vint en Cornouailles depuis l'Irlande et le Pays de Galles et il semble logique pour nous de simplement enregistrer ce que nous savons de ce saint, qui est le plus populaire des saints de Cornouailles et le patron, sinon de ce duché, du moins des mineurs.

Selon la légende, Perranporth est le lieu traditionnel d'arrivée de Piran sur une pierre de moulin, dans le style celtique véritable. Sur la terre ferme, entre les dunes de sable, est enfouie l'une des plus anciennes églises de ces îles, sa chapelle à Perranzabuloc. Au Moyen Âge, les reliques du saint qui étaient ensevelies sous l'autel étaient présentées aux pèlerins et c'était, avec le Mont Saint-Michel, le plus fréquenté des lieux saints.

Au XIIe siècle, cependant les sables ont englouti l'ancien édifice et les reliques ont dû être emportées dans une autre église, bien que l'ancienne croix soit restée au milieu des dunes. En 1834, les murs ont été découverts et fouillés et en 1910, elles (les reliques) ont été enfermées dans une coque en béton pour les protéger, mais maintenant elles sont à nouveau cachées sous le sable.

La prédication de ce saint homme et les miracles accordés par lui, ont amené tant de gens à Dieu qu'il existe de nombreux lieux qui lui sont consacrés en Cornouailles, en Bretagne et au Pays de Galles du Sud. Comme on pouvait s'y attendre, en Cornouailles, les lieux qui lui sont associés sont dans la région de l'estuaire Fal, qui fut le lieu d'embarquement habituel pour la Bretagne. Perrarworthal a un puits de Perran et puis il y a Perrannthnoe et Downs Perran. En Bretagne, Saint Perran est une petite localité au sud de Saint Brieuc.

Saint Piran est censé avoir été intéressé par les pierres et les roches diverses et il ramassa de nombreux rochers contenant des minéraux, en particulier un grand roc noir qui lui servait de foyer pour son feu et il fut étonné quand, sous l'effet de la grande chaleur, un flux de métal de couleur blanche est sorti, en forme de croix. Cette apparition de l'étain, fait de lui non seulement le patron des étameurs, mais elle inspira aussi son blason, une croix d'argent sur un fond noir qui est souvent utilisée pour la Cornouailles et qui symbolise l'Évangile chrétien, la lumière sortant des ténèbres, le bien du mal.



Saint Piran mourut dans son petit ermitage près de la plage. Ses reliques attiraient beaucoup les pèlerins, mais à cause de l'ensablement, elles furent déplacées à l'église paroissiale de Perran-Zabulo, construite pour les enchâsser.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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