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Pour le plaisir d'un beau texte
dans une langue superbe,
celle du XVIème siècle...
Clément Marot mit en vers certains psaumes.
Le Roi François 1er les appréciait beaucoup.
Nous avons gardé le texte original
en ajoutant quelques accents
et en changeant pour la compréhension
quelques formes trop archaïques
pour nos cervelles modernes.
Voici ces fleuves de Babylone que nous chantons
pendant la Grande Quarantaine
( Grand Carême avant Pâques)!
Pseaume 136
Etant assis aux rives aquatiques
De Babylon, pleurions mélancoliques,
nous souvenant du pays de Sion:
Et au milieu de l'habitation
Où de regret tant de pleurs épandîmes,
Aux saules verts nos harpes nous pendîmes.
Lors, ceux qui là captifs nous emmenèrent
De les sonner fort nous importunèrent,
Et de Sion les chansons réciter.
Las! dîmes-nous, qui pourrait inciter
Nos tristes cœurs à chanter la louange
De notre Dieu en une terre étrange?
Or, toutefois, puisse oublier ma dextre
L'art de harper, avant qu'on te voit être,
Jérusalem hors de mon souvenir.
Ma langue puisse à mon palais tenir
Si je t'oublie et si jamais j'ai joye
Tant que premier ta délivrance j'oye:
mais donc Seigneur, à ta mémoire imprime
Les fils d'Edom qui sur Hiérosolyme
Criaient au jour où on la détruisit;
T'en souvienne que chacun d'eux disait:
A sac! A sac! qu'elle soit embrasée
Et jusqu'au pied des fondements rasée.
Aussi seras, Babylon, mis en cendre:
Et très heureux, qui te saura bien rendre
Le mal dont trop de près nous viens toucher:
Heureux celui qui viendra arracher
Les tiens enfants d'entre tes mains impures,
Pour les froisser contre les pierres dures.
Clément Marot 1495-1544
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