Au rythme de la valse, je balaye avec le balai la cour de l'église. De nulle part, un homme se présente à la porte et il a dépassé de nombreux pour cent la limite maximale autorisée pour... la joie.
Rougissant, il m'examine de la tête à mes chaussures de tennis et me dit :
Maintenant, tu es avec le balai à la main. Tu es donc un homme ordinaire. Mais quand tu t'habilles comme un paon et que tu gardes la Grâce comme ça entre tes mains, sais-tu qui tu es ?
`Non. Qui ? `
« Tu es l'interprêtre de Dieu (ici, il fait une pause et pointe vers la croix sur la flèche) - le traducteur de Dieu, monsieur. C'est tout.
Histoire vraie.
Entre nous, une bonne partie de ma vie, je pensais que la sagesse ne peut être trouvée que sur les étagères des bibliothèques. Mais ce n'est pas comme ça. Dans l'introduction d'une monographie intéressante consacrée à Saint Jean Cassien, Augustin Casiday dit :
Je dois ma plus grande gratitude à mes enfants Helen, Beata, Anthony et Alexander, dont la présence me rappelle de façon permanente que la vie signifie beaucoup plus que des livres. Oui, un livre peut vous offrir un indice, un signe, une information, une boussole, un réconfort, une petite lumière, mais il ne peut pas comprendre la Vie. (selon Jean 21:25).
Pour cette raison, je pense que parmi les écrivains de la Philocalie, il n'y a pas seulement de grands mystiques et de saints théologiens, mais aussi de vieilles femmes avec une pelle sur le dos, des hommes appuyés sur une fauche qui regardent le ciel, des bébés pointant vers des icônes, des maris unis dans la prière du soir à la lumière de la lampe de veillée... et de joyeux lurons qui se promènent près de l'église en attendant qu'un traducteur interprète pour eux l'aspiration au Mystère qui vient du cœur de la Vie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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