"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 30 juillet 2021

Ce que pensent les Pères de l'Eglise du chauvinisme masculin (III et fin)


 

3. « L'homme est le maître de la maison. Femme, connais ta place!"

Le Nouveau Testament parle de la position subalterne de la femme dans la famille. Cependant, cette subordination est très paradoxale et affirme plutôt l'égalité de l'homme et de la femme, plutôt que de la nier. 

Saint Jean Chrysostome compare la relation entre un homme et une femme dans le mariage, ni plus ni moins - avec la relation au sein de la Sainte Trinité: « Bien que la femme nous soit subordonnée, elle est en même temps libre et égale à nous en honneur. Ainsi est le Fils, bien qu'Il obéisse au Père, mais en tant que Fils de Dieu, en tant que Dieu. »

Ailleurs Saint Jean Chrysostome souligne que la femme a aussi son propre pouvoir dans la maison et qu'elle est honorablement égale au mari, et explique également quel est exactement l'avantage du mari sur la femme et comment utiliser cet avantage : « Si vous aimez comme il faut , vous obtiendrez un plus grand respect pour vous-même, et vous y parviendrez non pas tant avec des menaces, mais avec l'amour lui-même. Le sexe féminin est très faible ; il a besoin de beaucoup d'aide, d'une indulgence particulière. Condescendant à sa faiblesse, livrez-lui tout, faites tout pour elle et endurez : cela vous est nécessaire. 

Bien que la femme ait aussi le pouvoir dans la maison, c'est le second ; bien qu'elle ait un maître et qu'elle soit l'égale de son mari, le mari a pourtant quelque chose de plus, à savoir [assurer] les soins primaires de la maison. Conformément au Christ, il a reçu le fait non seulement d'aimer sa femme comme il se doit, mais aussi de bien lui faire la vie."

Ainsi, la seigneurie sur la femme mentionnée dans la Bible, donnée au mari après la Chute, n'était pas du tout une récompense - eh bien, comment peut-on récompenser quelqu'un qui a lui-même péché ? C'est plutôt un devoir d'homme supplémentaire - si nécessaire, de prendre des décisions et de porter le fardeau de la responsabilité non seulement pour vous-même, mais aussi pour votre moitié bien-aimée, pour votre belle côte, pour ce qui est chair de votre chair. Et n'oubliez pas que devant Dieu vous et elle êtes absolument égaux en honneur, en tant que deux côtés de la plus belle création de Dieu - l'homme.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

FOMA

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