Serge Zelev, folkloriste de Penza a publié une lettre nouvellement découverte écrite par saint Théophane le Reclus, trouvée dans un village du district de Penza, rapporte le diocèse de Penza.
La lettre est authentique et écrite de la main du saint hiérarque, rapporte le diocèse. Le morceau de papier jauni par l'âge et plié en deux dans une petite enveloppe a été conservé jusqu'à nos jours depuis 1888.
Sur le devant de l'enveloppe est écrit "A Nijni Lomov (Dist. Penza), Couvent de la Dormition, à la respectée Révérende Moniale Martha (Ivanovna Klimova)." Dans le coin inférieur gauche se trouve une marque postale noire ronde avec la date "23 février 1888" et une inscription dans le cercle extérieur "Chatsk, Tambov D., Post. telegr. cont.".
Au dos de l'enveloppe, en bas, se trouve un texte à l'encre noire (dans l'ancienne orthographe russe) : "Une lettre authentique de Son Éminence Théophane, Reclus de Vysha, écrite à la moniale Cléopâtre (anciennement Martha Ivanovna Klimova)." Sur ce côté, trois marques postales rondes, dont la centrale est découpée.
Voici le texte de cette lettre d'instruction spirituelle [...]:
22 février 88. Que la miséricorde de Dieu soit avec vous, très dignement respectée moniale Martha ! Vous me demandez de vous écrire, mais vous n'avez pas écrit ce que vous voulez savoir. La seule chose qui me reste à faire est de vous souhaiter le salut de votre âme : ce que je fais maintenant.
Vous savez bien sûr comment œuvrer pour le salut... Je vous rappellerai tout de même ce qu'il faut faire avant tout...
L'essentiel, c'est la crainte de Dieu. Quand Il viendra, alors comme un bon maître de maison, Il arrangera tout dans l'âme comme Il lui plaît. Vous l'avez [cette crainte de Dieu]? Si oui, remerciez Dieu et préservez-la ; mais si vous ne l'éveillez pas, car elle est présente dans notre âme, et si elle ne se manifeste pas, c'est seulement par notre inattention.
Le premier enfant de la crainte de Dieu est un esprit contrit, un cœur brisé et humilié. Que le sentiment de contrition ne quitte jamais le cœur !
Afin de maintenir la crainte de Dieu, nous devons toujours nous accrocher au souvenir de la mort et du Jugement.
Dès votre réveil, rappelez-vous ce souvenir, et vous vivrez toute la journée avec lui dans votre cœur comme votre premier conseiller.
Ajoutez à cela la conscience de la présence du Seigneur près de vous et en vous, afin qu'il voie tout, y compris ce qui est le plus caché. Cette prise de conscience et le souvenir de la mort sont indissociables de la crainte de Dieu. Lorsque cette trinité s'installera dans votre cœur, alors votre prière viendra du cœur, avec un cri constant vers le Seigneur Sauveur.
C'est tout !
Si vous avez cela en vous, quel que soit le degré, alors votre œuvre de salut est en marche ; mais sinon, vous devez tout élever dans le cœur. Car si nous n'avons pas cela, tout le reste n'est rien...
Sauvez-vous !
Vous avez bien fait de ne pas essayer de venir dans notre monastère, car en raison de ma mauvaise santé, je ne reçois jamais de visiteurs. Je vous souhaite bonne chance.
Vladika Théophane.
Cette lettre a été conservée dans les archives de la pieuse famille Klimov à Nijni Lomov.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*
Reliquaire de saint Théophane le Reclus
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