2. "Il n'y a personne ici
qui puisse entendre votre confession en anglais et vous ne parlez pas assez de
notre langue pour confesser vos péchés. Pas de confession, pas de communion.
D'une part, on ne doit pas parler
la même langue que le confesseur pour être "qualifié" d'être entendu
en confession. En fin de compte, c'est à Dieu que nous confessons nos péchés;
Le prêtre est son témoin, comme l'affirme clairement une des prières avant la
confession. Et, alors que le confesseur peut être limité dans sa connaissance
d'autres langues, sûrement Dieu Lui, n'est pas lié par de telles limitations.
D'autre part, le confesseur qui refuserait d'être témoin d'une confession en
raison de son incapacité à comprendre les manquements du pénitent, dans la
mesure où il définit de quelque façon la qualité de la repentance par sa
capacité personnelle à comprendre ce que dit le pénitent. Tel n'est pas le cas.
Ce qui est plus essentiel ici,
c'est la compréhension qui a eu lieu dans de nombreux endroits, qu'on ne peut
pas recevoir la Sainte Communion, à moins que l'on ait fait une confession
individuelle avant toute réception de la Communion. Pendant de nombreuses
années, il s'agissait d'une pratique «standard», principalement au cours des
siècles où la réception fréquente de l'Eucharistie était rare. Il y a de
nombreuses raisons, [trop nombreuses à énumérer], qui ont conduit à la
réception peu fréquente de la Communion (et comme vous l'avez peut-être noté
ci-dessus, déjà à l'époque de saint Jean Chrysostome, on constate que la
réception fréquente de l'Eucharistie n'était pas nécessairement observée).
Jusqu'à tout récemment - je dirais avant les années 1960 - il était fréquent de
trouver les fidèles recevant l'Eucharistie une seule fois par an,
habituellement pendant le Grand Carême.
Certes, si l'on ne reçoit l'Eucharistie
qu'une ou deux fois par an, on doit observer la confession individuelle avant
de recevoir la Sainte Communion. Alors que la réception fréquente de la Communion
devenait plus courante, surtout dans l'Église orthodoxe en Amérique, la
compréhension de la confession et de la Communion comme deux sacrements
distincts commençait à devenir plus claire, au point que le Saint-Synode des
évêques a noté, dans un long rapport publié au début des années 1970, qu'il
n'est pas nécessaire d'observer la confession individuelle chaque fois que l'on
reçoit l'Eucharistie, à condition que l'on communie régulièrement, que l’on soit
attentif à la guidance de son Père spirituel, et que l’on soit bien préparé par
la prière et le jeûne pour recevoir l'Eucharistie .
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire