"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 4 avril 2017

Confession et Communion(2)



2. "Il n'y a personne ici qui puisse entendre votre confession en anglais et vous ne parlez pas assez de notre langue pour confesser vos péchés. Pas de confession, pas de communion.
D'une part, on ne doit pas parler la même langue que le confesseur pour être "qualifié" d'être entendu en confession. En fin de compte, c'est à Dieu que nous confessons nos péchés; Le prêtre est son témoin, comme l'affirme clairement une des prières avant la confession. Et, alors que le confesseur peut être limité dans sa connaissance d'autres langues, sûrement Dieu Lui, n'est pas lié par de telles limitations. D'autre part, le confesseur qui refuserait d'être témoin d'une confession en raison de son incapacité à comprendre les manquements du pénitent, dans la mesure où il définit de quelque façon la qualité de la repentance par sa capacité personnelle à comprendre ce que dit le pénitent. Tel n'est pas le cas.
Ce qui est plus essentiel ici, c'est la compréhension qui a eu lieu dans de nombreux endroits, qu'on ne peut pas recevoir la Sainte Communion, à moins que l'on ait fait une confession individuelle avant toute réception de la Communion. Pendant de nombreuses années, il s'agissait d'une pratique «standard», principalement au cours des siècles où la réception fréquente de l'Eucharistie était rare. Il y a de nombreuses raisons, [trop nombreuses à énumérer], qui ont conduit à la réception peu fréquente de la Communion (et comme vous l'avez peut-être noté ci-dessus, déjà à l'époque de saint Jean Chrysostome, on constate que la réception fréquente de l'Eucharistie n'était pas nécessairement observée). Jusqu'à tout récemment - je dirais avant les années 1960 - il était fréquent de trouver les fidèles recevant l'Eucharistie une seule fois par an, habituellement pendant le Grand Carême. 
Certes, si l'on ne reçoit l'Eucharistie qu'une ou deux fois par an, on doit observer la confession individuelle avant de recevoir la Sainte Communion. Alors que la réception fréquente de la Communion devenait plus courante, surtout dans l'Église orthodoxe en Amérique, la compréhension de la confession et de la Communion comme deux sacrements distincts commençait à devenir plus claire, au point que le Saint-Synode des évêques a noté, dans un long rapport publié au début des années 1970, qu'il n'est pas nécessaire d'observer la confession individuelle chaque fois que l'on reçoit l'Eucharistie, à condition que l'on communie régulièrement, que l’on soit attentif à la guidance de son Père spirituel, et que l’on soit bien préparé par la prière et le jeûne pour recevoir l'Eucharistie .
--> Bien que ce soit généralement la compréhension dans la plupart des paroisses de l'OCA aujourd'hui, ce n'est pas nécessairement la compréhension dans les Églises orthodoxes à l'étranger, où la pratique de la fréquente réception de l'Eucharistie n'a pas encore été réalité. Aussi douloureux que soit ce que vous avez vécu ici en termes de langage et autre, il faut reconnaître humblement que le niveau de la vie de l'Eglise retrouvé dans de nombreuses paroisses en Amérique du Nord est quelque peu différent de celui trouvé ailleurs - à nouveau pour une grande variété de raisons - et pour cela, il  faut respecter humblement les "lieux" et les "raisons" de l'Église que l’on visite.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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