Nous avons officié la Liturgie seuls en paix, au milieu du désert. J'ai vu le staretz radieux et c'est pourquoi il ne pouvait pas arrêter de pleurer. Pas pour les péchés, mais des pleurs qui sortent de la Lumière de la Résurrection.
Il ne pouvait pas tempérer son âme car sa joie était exprimée à travers ses pleurs. Nous disions que le Christ est ressuscité ! Et il pleurait comme un petit bébé. Comme tout était beau !
Immédiatement après la fin de la liturgie selon la règle, j'ai dû aller à la cellule pour me reposer afin de pouvoir me lever plus tard et cuisiner la nourriture pour les frères.
Mais avant de nous coucher, nous nous sommes réjouis de la Grâce de la résurrection que chacun de nous avait reçue. Puis je me suis endormi. Je me suis réveillé tôt, j'ai grimpé sur les rochers et j'ai prié avec le chapelet.
Comme la fête de la Résurrection était belle ! Les cloches des monastères de Gregoriou et de Dionisiou sonnèrent et aussi les cloches gigantesques du Russikon [Monastère russe de Saint Pantéléimon].
L'onde captura le son et le fit entendre comme une marche ou comme les airs d'un piano et d'un harmonium. Un beau son fut entendu, puis j'ai commencé à contempler et à me dire : Je me demande comment est Pâques au paradis ? Comment les anges chantent-ils ? Comment chantent-ils les chants célestes ?
Je me suis tenu debout et ravi de cette contemplation en disant la prière de Jésus en même temps. C'est la Grâce de la Résurrection de Dieu qui a donné un tel plaisir spirituel indescriptible ; et d'être seul parmi les rochers, de n'avoir personne d'autre comme compagnon que les oiseaux.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire