Une photo exquise de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste, prise le soir du 5 novembre par Marina Cavanaugh, après une répétition du chœur. On dirait une peinture, non?
Et un poème sélectionné par Marina pour accompagner cet œuvre d'art...
Et un poème sélectionné par Marina pour accompagner cet œuvre d'art...
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i am a little church (no great cathedral)
far from the splendor and squalor of hurrying cities
--i do not worry if briefer days grow briefest,
i am not sorry when sun and rain make april
my life is the life of the reaper and the sower;
my prayers are prayers of earth's own clumsily striving
(finding and losing and laughing and crying) children
whose any sadness or joy is my grief or my gladness
around me surges a miracle of unceasing
birth and glory and death and resurrection:
over my sleeping self float flaming symbols
of hope, and i wake to a perfect patience of mountains
i am a little church (far from the frantic
world with its rapture and anguish) at peace with nature
--i do not worry if longer nights grow longest;
i am not sorry when silence becomes singing
winter by spring, i lift my diminutive spire to
merciful Him Whose only now is forever:
standing erect in the deathless truth of His presence
(welcoming humbly His light and proudly His darkness)
je suis une petite église (pas une grande cathédrale)
loin de la splendeur et de la misère des villes pressées
--je ne m'inquiète pas si les jours courts deviennent plus brefs,
je ne suis pas fâchée quand le soleil et la pluie font avril
ma vie est la vie du faucheur et du semeur;
mes prières sont les propres prières de la terre qui lutte maladroitement
(trouvant et perdant et riant et pleurant) des enfants
dont toute tristesse ou joie est ma douleur ou ma joie
autour de moi surgit un miracle incessant
de naissance et de gloire et de mort et de résurrection:
sur mon sommeil flottent de flamboyant symboles
d'espoir, et je me réveille à une patience parfaite de montagnes
je suis une petite église (loin du monde frénétique
avec son ravissement et son angoisse) en paix avec la nature
--je ne m'inquiète pas si les longues nuits deviennent plus longues;
Je ne suis pas désolée quand le silence devient chant
d'hiver au printemps, je lève ma flèche qui diminue
vers Celui miséricordieux dont le seul maintenant est à jamais:
me tenant debout dans la vérité immortelle de Sa présence
(accueillant humblement Sa lumière et avec fierté Son obscurité)
Version française Claude Lopez-Ginisty
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Merci à Père Victor (Potapov) qui a transmis cette photographie et ce poème.
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