20 octobre / 2 novembre
21ème dimanche après la
Pentecôte
St mégalomartyr Artème (362) ; St enfant
Artème de Verkola (1545) ; St Gérasime le Nouveau de Céphalonie
(1579) ; St hiéromartyr Nicolas Liobomudrov, prêtre (1918) ; Sts
hiéromartyrs Zosime Pepenine, Jean Gantchev, Jean Retchkine, Jean Rodionov,
Nicolas Figurov, Léonide Nikolsky, Jean Talyzine et Alexandre Orlov, prêtres,
Michel Isaïev et Pierre Kravets, diacre et martyr Paul Botcharov (1937).
Lectures : Gal. II, 16–20. Lc. XVI, 19–31 ;
Mégalomartyr.: 2 Тim. II, 1–10. Jn. XV, 17 – XVI, 2.
L
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e saint et glorieux martyr du
Christ Artème vécut sous le règne de Constantin le Grand. De noble famille, il
jouissait des faveurs de l’empereur, qui lui attribua les dignités de patrice
et de gouverneur militaire d’Alexandrie et de toute l’Égypte (vers 330). Mais
ces honneurs ne lui firent pas perdre sa foi et son souci de répandre partout
la Bonne Nouvelle du Salut. À la
mort de Constantin (337), l’Empire fut partagé entre ses trois fils. Constance,
qui hérita de toute la partie orientale de l’Empire, s’installa à
Constantinople. Ayant appris que les reliques de l’Apôtre André se trouvaient à
Patras (Péloponnèse) et celle de saint Luc à Thèbes (Béotie), il confia à saint
Artème le soin de les transférer dans la ville impériale et de les déposer dans
l’église des Saints-Apôtres. Quelque temps après, Constance dut se rendre
à Antioche avec son armée pour y combattre contre les Perses. Profitant de
cette diversion, son cousin Julien s’empara de l’Empire d’Occident, que
Constance avait annexé en 351, et voulut se faire proclamer empereur à sa place.
Constance se mit aussitôt en route pour rétablir la situation, mais il mourut
sur le chemin du retour, en Cilicie, n’ayant que le temps de recevoir le saint
Baptême. Julien devint alors seul empereur (360), et il entreprit aussitôt de
restaurer les anciens cultes païens, dont il croyait avoir été divinement
institué nouveau prophète. Il envoya en tout lieu des édits ordonnant la
restauration du culte des idoles dans les temples qui avaient été transformés
en églises sous Constantin. Il interdit aux maîtres et rhéteurs chrétiens
d’enseigner librement, et il fit asperger d’eau lustrale les marchés, afin de
contraindre les habitants à ne manger que des aliments consacrés aux idoles, si
bien que dans plusieurs endroits de l’Empire on vit fleurir à nouveau les
palmes du martyre. Julien l’Apostat s’installa à Antioche, afin
de pouvoir continuer la guerre contre les Perses, et il demanda à tous les
gouverneurs des provinces de venir le rejoindre avec leurs troupes. L’ordre
parvint à Artème qui, fidèle aux autorités selon les recommandations de
l’Écriture (Rm XIII, 1-2), leva son
armée et partit d’Alexandrie pour Antioche. À l’issue de ce long voyage, ils
arrivèrent dans cette ville, au moment où l’empereur faisait comparaître devant
lui deux prêtres, Eugène et Macaire, pour les contraindre à renier leur foi et
à se soumettre au culte insensé des dieux de l’empereur. Mais ceux-ci
répliquaient bravement à tous les sophismes de Julien en proclamant la divine
doctrine de la Rédemption. À court d’arguments, l’Apostat donna l’ordre de leur
infliger cinq cents coups de verges. Révolté devant ce spectacle, Artème
s’avança vers l’empereur et lui déclara : « Toutes tes machinations
contre les chrétiens, que te suggère le diable, sont vaines et inutiles car,
par la Croix du Christ, la puissance orgueilleuse des démons a été vaincue. Les
dieux que tu adores n’ont d’autre réalité que le bois ou le métal fondu de
leurs statues inanimées. » La surprise de l’empereur se changea en fureur
lorsqu’il apprit que celui qui s’adressait à lui avec une telle assurance était
Artème le duc d’Égypte, qu’il soupçonnait d’avoir été l’instigateur de la mort
de son frère Gaïus Constantin, césar pour l’Orient, lequel avait été assassiné
sous les ordres de l’empereur Constance. Il commanda donc d’arrêter
sur-le-champ Artème, de lui arracher les insignes de sa charge et de le faire
comparaître devant lui le lendemain, afin que son audace soit châtiée. Sans
aucun respect pour sa dignité, les soldats le ligotèrent et, après l’avoir roué
de coups de fouet, ils le jetèrent en prison, tout meurtri, avec Eugène et Macaire.
Plein de joie, Artème élevait sa prière vers Dieu en lui disant :
« Je te remercie, Seigneur, de m’avoir rendu digne d’être soumis à la
torture pour ton amour et d’être compté dans le chœur de tes saints. » Le
lendemain, Eugène et Macaire furent envoyés en exil vers les régions hostiles
de l’Arabie, où ils furent décapités quelque temps après. L’empereur se fit
amener Artème et lui promit d’abord tous les honneurs dus aux familiers du
souverain, et même la charge de grand prêtre de ses dieux, s’il acceptait
d’abandonner la croyance de ceux qu’il nommait les « Galiléens ». De
telles propositions ne pouvaient faire aucun effet sur le saint qui, avec le
Christ, était déjà mort au monde et à ses illusions. Il lui sembla également
inutile de faire une longue apologie du christianisme devant Julien qui avait
reçu, dans sa jeunesse, une éducation chrétienne. Il se contenta de se
disculper des accusations mensongères sur son rôle dans la mort de Gaïus, et
d’affirmer à l’Apostat que rien au monde ne pourrait lui faire abandonner le
roc de la foi. Il ne restait donc plus au despote impuissant qu’à exprimer sa
rage par la torture. Il fit percer le corps du saint au moyen de broches
rougies au feu. Mais à sa grande déception, pas un cri ni même un gémissement
ne sortit de la bouche d’Artème. Le soir venu, le Christ lui apparut dans son
cachot et le guérit de ses blessures. Réconforté par cette vision, Artème
demeura quinze jours sans manger ni boire, debout, occupé jour et nuit à la
prière et à la contemplation des mystères célestes. Pendant ce temps, Julien s’était rendu à
Daphni, aux environs d’Antioche, d’où il avait fait transférer les reliques de
saint Babylas dans un cimetière de la ville, en vue d’édifier à l’endroit de sa
sépulture une statue en or d’Apollon et un temple consacré à son culte. Mais,
une nuit, alors que les prêtres s’affairaient en sacrifices et prières
instantes pour que le prétendu dieu daigne ouvrir sa bouche de bois et de métal
pour proclamer son oracle, un feu descendit du ciel et ravagea entièrement le
temple et la statue, sans que personne ne puisse l’éteindre. Rejetant la
responsabilité sur les chrétiens, Julien fit alors fermer les églises qui
avaient été récemment bâties, et il intensifia ses persécutions dans tout
l’Empire. À Samarie (Sébaste), il ordonna de jeter au feu les reliques des
prophètes Élisée et Jean-Baptiste. Dans la ville de Césarée de Philippe, il fit
renverser la statue du Christ qui avait été confectionnée par l’Hémorroïsse. Il
donna également l’ordre de laisser les Juifs reconstruire leur temple à
Jérusalem (lequel avait été détruit en l’an 70) avec les fonds de l’État, afin
de manifester la tromperie des prophéties du Christ sur la fin du culte de
l’ancienne Loi. Partout les chrétiens étaient persécutés avec une cruauté
inouïe. C’est alors que Julien fit sortir Artème de sa prison, décidé à mettre
fin à ses jours. Après avoir fait couper en deux un gros rocher qui se trouvait
près du théâtre, il fit étendre le saint sur l’une des parties et ordonna de
laisser retomber sur son corps l’autre moitié. Lorsque la pierre s’affaissa,
tous purent entendre le bruit des os qui se brisaient. On laissa ainsi le saint
jusqu’au lendemain, pensant qu’il avait rendu l’âme. Mais quel ne fut pas
l’étonnement du tyran, lorsqu’on souleva la pierre et qu’il vit cet homme dont
les os étaient broyés, les entrailles répandues à terre et les yeux arrachés,
continuer à se moquer des faux dieux et à se glorifier dans la Croix du Christ.
Loin de se convertir devant ce prodige, Julien ordonna de le décapiter. Artème
accueillit avec joie cette sentence, et éleva ses mains vers le ciel pour
rendre grâce à Dieu et prier pour le salut de l’Église. Il présenta avec joie
sa nuque au glaive du bourreau. Une pieuse et noble dame acquit par la suite le
corps du saint martyr et le fit transporter à Constantinople où, pendant des
siècles, il fut vénéré avec ferveur par les fidèles et accomplit d’innombrables
guérisons, notamment en faveur de ceux qui souffraient de hernies.
Tropaire
du dimanche, 4ème ton
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ А́нгела yвѣ́дѣвша Гoспо́дни yчени́цы и пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша, Áпостоломъ xва́лящася глаго́лаху : испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
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Les saintes femmes, disciples du
Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection,
rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté,
dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est
ressuscité, donnant au monde la Grande Miséricorde ! »
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Tropaire du mégalomartyr, ton 4
Му́ченикъ
Тво́й, Го́споди, Арте́мій во страда́ніи свое́мъ вѣне́цъ прія́тъ нетлѣ́нный
отъ Тебе́, Бо́га на́шего: имѣ́яй бо крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́,
сокруши́ и де́моновъ немощны́я де́рзости. Того́ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
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Ton martyr Artème,
Seigneur, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne
incorruptible. Avec Ta force, il a renversé les tyrans et brisé même l’audace
impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Kondakion du mégalomartyr, ton 2
Благочести́ваго
и вѣнцено́снаго му́ченика, на враги́ побѣ́ды взе́мшаго одолѣ́ніе, соше́дшеся,
досто́йно пѣ́сньми восхва́лимъ Арте́мія, превели́каго въ му́ченицѣхъ, чуде́съ
же да́теля пребога́таго, мо́лится бо Го́споду о всѣ́хъ на́съ.
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Tous
ensemble, acclamons par des hymnes, comme il se doit, le pieux témoin porteur
de couronne, Artème, le sublime parmi les martyrs, l'abondante source de
merveilleuses guérisons, car il prie le Seigneur pour nous tous.
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Kondakion du dimanche, 4ème ton
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко Бо́гъ воскреси́ отъ у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко Влады́ка воскре́ce тридне́венъ.
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Mon Sauveur
et mon Rédempteur, au sortir du Tombeau, a libéré les humains de leurs
chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est
ressuscité le troisième jour.
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COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Pour la
même raison, ceux qui ont renié ou altéré la foi orthodoxe dans le Christ, ne
peuvent communier à Lui. La sainte Communion n’est accordée ni aux
non-baptisés, ni aux hétérodoxes : « Il n’est pas permis à ceux de
l’extérieur de s’approcher de la divine Eucharistie. Et que soit considéré extérieur
celui qui est encore infidèle et non-baptisé, de même aussi que celui qui s’est
détourné vers une opinion hétérodoxe et incompatible avec la foi des
saints » (St Cyrille d’Alexandrie). L’Église interdit la participation des
hérétiques à la Cène du Seigneur : « Nous ne serons pas participants
au saint et vivifiant Sacrifice avec ceux qui se sont habitués à concevoir
certains dogmes autrement que ceux qui sont justes et vrais, mais avec ceux qui
ont le même esprit et qui sont nos frères, ceux avec lesquels existe l’unité
d’esprit et l’identité de foi » (St Cyrille d’Alexandrie). L’Église refuse
de recevoir les hérétiques à la sainte Communion. Elle refuse également la
communion dans l’office liturgique avec ceux qui appartiennent à d’autres
confessions, c’est-à-dire la prière commune avec eux. Certains y voient une
sorte de rigorisme et ne comprennent pas l’amour maternel de l’Église. Or celle-ci,
au contraire, désire et prie pour le retour à elle de chaque homme, dans le
repentir. Elle sait qu’une « communion » superficielle nuira aux
hétérodoxes eux-mêmes, et fera vaciller certains fidèles orthodoxes dans leur
propre foi.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jn. XXI, 15-25 Liturgie :
Gal. VI, 11–18. Lc. VIII, 26–39.
Мartyr.: Еph.VI, 10–17. Lc. XXI, 12–19.
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