La dernière véritable Divine Liturgie orthodoxe dans la Grande Église Sainte-Sophie de Constantinople, a eu lieu le 11 décembre 1452. Le 12 décembre, le "patriarche" cardinal Isidore (patriarche apparent de Kiev et de toute la Russie, quoique privé de son siège par le Grand Prince de Moscovie, Basile) a proclamé l'union de l'Eglise d'Orient et d'Occident décrite dans le document Laetentur Caeli, résultat du Conseil de Florence.
Toute célébration de la Divine Liturgie qui suivit dans Sainte-Sophie, jusques à la dernière célébrée le 29 mai 1453 qui a été interrompue par le massacre de tous dans l'église par les Turcs ottomans, a été uniate et non véritablement orthodoxe.
Ce fut en fait l'opposition de nombreux membres de Constantinople à l'Union du Concile de Florence, d'abord dirigée par Saint Marc Eugenikos d'Ephèse (porte-parole de la délégation d'Orient et un des deux seuls participants qui ont refusé de signer la proclamation d'union du concile), qui a retardé la mise en œuvre de l'Union pendant si longtemps après que ce concile non-œcuménique se soit terminé le 6 Juillet 1439.
L'acceptation de ce concile par les Romains, c'est-à-dire les dirigeants de Constantinople, a occasionné une rupture des relations avec la Moscovie, les privant de l'appui qui leur faisait cruellement défaut dans leur lutte contre les Turcs ottomans. Bien que les dés semblaient avoir déjà été jetés à ce moment-là, il aurait pu être possible que l'Empereur, en rejetant l'union, ait reçu plus d'aide de l'Orient que jamais il n'en eut de l'Occident dans la lutte finale pour sauver ce qui restait de l'Empire Romain. L'époque moderne en Orient pourrait avoir commencé de façon très différente en effet si cela avait été le cas.
Dans ce cas, Esaü a vendu son droit d'aînesse pour un bol vide.[...]
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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